Montebourg veut remettre Armor-lux dans les mains de la police

Arnaud Montebourg est vent debout. Alors que son entreprise fétiche, Armor-Lux, vient de perdre le marché des uniformes de la police nationale, le ministre du Redressement productif a demandé, dans un communiqué, à tout de même lui confier \"une partie du chiffre d\'affaires et des pièces à réaliser\". Sa requête a été faite directement à Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, dont la filiale Cofely Ineo a obtenu le marché, \"dans un souci de solidarité et de préservation des savoir-faire de la filière textile française\".La société Inéo est associée sur ce marché à deux PME française, La Calaisienne et Balsan, qui emploient près de 360 salariés en France, souligne le communiqué du ministre. Le contrat avec le ministère de l\'Intérieur doit durer 4 ans. Armor-Lux l\'avait obtenu en 2008. La société Armor-Lux n\'a pas souhaité s\'exprimer à la suite de cette perte de marché, évoquant « un contentieux ». Le communiqué de presse de la Direction Générale de la Police Nationale stipule que les sociétés a priori non retenues disposent d\'un délai de 11 jours, soit jusqu\'au 20 avril 2013, afin d\'effectuer un premier recours au tribunal.Le contrat portait sur la fabrication, l\'approvisionnement et la distribution des vêtements destinés au personnel de la police nationale. Avec 125 000 fonctionnaires de police à habiller, le marché concernait 400 produits pour 40 vestiaires différents et s\'élevait à 25 millions d\'euros annuels. Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, avait érigé Armor-Lux en fleuron du « Made in France. » En octobre dernier, il avait posé en une du Parisien magazine en arborant l\'une des marinières de la marque.  
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