Sylob fonde de grands espoirs sur son progiciel

Sylob est loin d'être une start-up puisque l'entreprise va fêter ses vingt ans d'existence. Mais elle affiche toujours les traits des jeunes pousses. Basée à Cambon d'Albi (Tarn), Sylob s'est spécialisée, dès le départ, dans les progiciels de gestion intégrés destinés à l'industrie. On désigne ces progiciels sous l'acronyme ERP pour « Enterprise Resource Planning ». Mais au lieu de tâtonner pour définir ses futurs marchés, elle s'est associée à l'École des mines d'Albi.« Nous lui avons demandé de nous tracer les grands principes de l'ERP pour la décennie 2010 à 2020 », explique Jean-Marie Vigroux, président de l'entreprise. Le résultat de cette démarche a été de modéliser les processus de l'entreprise, et notamment ses processus métiers, pour concevoir les bonnes applications. Notez bien que ce n'est pas l'inverse, et c'est ce qui donne toute l'agilité et l'élasticité requises aux solutions de Sylob. L'objectif est d'obtenir un maximum de paramétrage sur la solution, tout en limitant les besoins de programmation spécifiques, sources traditionnelles de temps perdu et de surcoûts.« Nous avons un client qui fait du traitement de surface de pièces métalliques, confie Jean-Marie Vigroux. Dans son cas, la commande est notifiée uniquement avec l'arrivée de la pièce dans son atelier, ce qui est différent de la marche à suivre dans d'autres industries. Notre logiciel peut s'y adapter ». Sylob 9, la troisième mouture de son progiciel, a été présentée le 15 mars dernier à ses partenaires SSII. Elle est bâtie sur la même architecture informatique que ses deux prédécesseurs mais offre de nouveaux modules, dont la gestion multi-établissement. Sylob est parfait pour les PME-PMI, mais aussi pour les filiales de grands groupes qui ne peuvent pas gérer des solutions plus lourdes comme celles de SAP. Mieux, Sylob est facilement interopérable avec d'autres progiciels.Facilité de déploiement« Avec Sylob 9, nous pouvons aussi choisir de modéliser des solutions métiers au lieu de modéliser toute une entreprise », note Jean-Marie Vigroux. Cela permettra de « verticaliser » l'offre pour des industries ou commerces spécifiques. Un autre point important est la facilité de son déploiement qui peut séduire un groupe qui se développe par acquisitions.Cette année (exercice clos fin juin), Sylob vise un chiffre d'affaires de 6 millions d'euros (5,3 millions en 2009-2010). Mais d'ici à 5 ans, la PME envisage une activité de 10 millions d'euros avec la montée en charge de la commercialisation dans les pays francophones. Pascal Boulard
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