La grande vitesse chinoise bientôt à l'assaut du monde

Les constructeurs ferroviaires européens ont du souci à se faire. La concurrence chinoise se précise, notamment dans la grande vitesse. Selon une étude du cabinet français Sia Conseil « la saturation du marché domestique chinois vers 2016 incite déjà les constructeurs chinois (Ndlr : notamment CSR et CNR) à se positionner sur les marchés non captifs à l'export ». Avec des atouts forts : des prix attractifs et de bonnes performances en terme de vitesse. Ils se prévalent aussi «de solutions de financement et de possibilités de transfert de technologies ». La Chine, de fait, est devenue un terrain de jeu extrêmement intéressant. Depuis cette année, elle « détient le plus long réseau de lignes à grande vitesse au monde », selon l'étude. Avec le plan de relance chinois, le rythme de construction devrait même s'accélérer sur la période 2010-2014. « Une dizaine d'années aura suffi à l'industrie chinoise pour importer, absorber et digérer la haute technologie ferroviaire fournie surtout par Kawasaki et Siemens via des joint-ventures ». trouver la paradeÀ l'horizon 2020, il n'est pas impossible que les Chinois disposent de la plus grande expérience cumulée sur la grande vitesse. Pour les occidentaux, qui « garderont encore pour quelques années - au moins jusqu'en 2020 pour Alstom - l'avantage de l'expérience », il y a donc une réelle nécessité de trouver la parade. Les auteurs leur recommandent de faire avancer les technologies pour baisser le coût total d'utilisation des matériels et de développer les services techniques. Renforcer les filières françaises et européennes, ou se doter d'une politique industrielle commune parait aussi indispensable. Ingrid Seithume
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