Les multinationales veulent relancer leurs investissements à l'étranger

Commerce internationalLa crise financière a mis un coup d'arrêt brutal aux investissements directs étrangers (IDE) dans le monde. L'effondrement de près d'un tiers du commerce mondial en quelques trimestres a poussé les grandes entreprises à réduire la voilure. Les flux d'investissements directs devraient passer de 1.700 milliards de dollars en 2008 à moins de 1.200 milliards cette année, selon le rapport annuel sur les investissements dans le monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).Mais le pire de la crise semble passé. Les opérations de fusions-acquisitions reprennent timidement et les investissements étrangers en Chine ont augmenté en août pour la première fois depuis dix mois. Alors que les signes de reprise se multiplient, les multinationales sont bien décidées à poursuivre leurs efforts d'investissement dans le monde. Sur la base d'une enquête réalisée auprès des trois cents premiers groupes mondiaux, la Cnuced estime que les IDE atteindront à 1.400 milliards de dollars en 2010, puis 1.800 milliards en 2011.« La crise a changé la donne », souligne la Cnuced. Si les flux d'IDE ont fortement baissé vers les pays développés, ceux vers les États en développement et en transition ont continué de progresser. Ces derniers ont ainsi accueilli 43 % des IDE en 2008. Une évolution qui illustre l'inexorable montée en puissance des pays émergents. « Il y a dix ans, 78 % des investissements directs étaient réalisés dans les pays développés », souligne Philippe Athem, économiste à la Cnuced. La Chine et la Russie se placent dans les cinq premiers pays d'accueil pour les investissements étrangers. Hong Kong figure en septième position, le brésil en dixième. Au total, les IDE vers les pays en développement ont progressé de 17 % en 2008, à 621 milliards de dollars.première terre d'accueilLes États-Unis demeurent toutefois la première terre d'accueil pour les investissements étrangers (316 milliards de dollars en 2008), suivis de la France (118 milliards), le Royaume-Uni (97 milliards) et l'Espagne (66 milliards) arrivant au quatrième et au cinquième rang.Les multinationales ont fortement ressenti les effets de la crise. Globalement, souligne la Cnuced, les bénéfices des cent premières multinationales ont chuté de 25 % en 2008. Au total, 85 % des multinationales ont reconnu avoir revu à la baisse leurs projets d'investissement dans le monde. Les pays développés continuent de dominer la scène, mais les entreprises issues des pays émergents grignotent du terrain. Sept d'entre elles ? contre six l'an dernier ? figurent désormais dans la liste des cent premières multinationales de la planète.
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