EDF tire les leçons de la crise sociale de 2009

« Une des causes de la crise sociale de 2009, c'est un décalage de perception », affirme Jean-Louis Mathias, directeur exécutif d'EDF, en charge des activités France. « En 2009, certains pensaient que les salaires ne seraient relevés que de 0,3 %, alors qu'au total, la rémunération moyenne a été augmentée de 4,1 %. » Pour éviter de se retrouver avec le même mécontentement, qui a entraîné au printemps dernier de nombreuses grèves dans le nucléaire, EDF SA a négocié pour 2010 avec les syndicats un accord salarial plus complet, signé jeudi par la CGT, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC, qui lui permet d'afficher une hausse de 4,4 % de la « rémunération moyenne du personnel en place ».Ce chiffre comprend toutes les mesures salariales (augmentations collectives, individuelles, liées à l'ancienneté, à la mobilité...), négociées au niveau de la branche et augmentées par l'accord d'entreprise. Un tiers des 60.000 salariés d'EDF en France va cependant bénéficier d'une hausse limitée à 1,5 %, calcule EDF. la main aux managersSi on tient compte de la diminution de la masse salariale liée aux départs à la retraite remplacés par des jeunes moins payés, l'ensemble des salaires d'EDF SA (environ 4,2 milliards d'euros) va augmenter de 2 %, chiffre stable depuis cinq ans. « Pour accompagner le projet d'évolution des compétences lancé par Henri Proglio, nous donnons en outre davantage la main aux managers sur ces mesures salariales », précise Jean-Louis Mathias. M.-C. L.
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