Schneider Electric mise sur l'électricité intelligente

lors que le changement climatique est au centre des débats, le président du directoire de Schneider Electric, Jean-Pascal Tricoire, veut faire de son groupe, spécialisé dans la gestion de l'énergie, un fer de lance du « smart » et du « green » grid - l'électricité intelligente et verte, ou à tout le moins économe. « Longtemps, l'équation a été simple : il fallait livrer l'électricité avec une sécurité maximale. Désormais, elle doit être aussi fiable et économe. Il faut rendre la génération, la transformation et la distribution d'énergie intelligentes pour éviter les pertes », a-t-il expliqué jeudi lors de la présentation des résultats 2009. Les pays occidentaux consommant sans limite, les prix élevés de l'énergie leur imposent d'évoluer. « Or les pics de consommation correspondent au moment où l'électricité est la plus chère et la plus carbonée », martèle-t-il.En se positionnant ainsi, Schneider Electric s'ouvre un vaste champ puisque sont concernés aussi bien les producteurs d'énergie (par exemple, pour convertir l'énergie solaire), les entreprises (optimisation de la consommation des bâtiments tertiaires comme des traitements informatiques) que les particuliers (domotique). Le groupe table aussi sur les infrastructures nécessaires aux rechargements des futurs véhicules électriques, qui commenceront à arriver sur le marché en 2011. Une stratégie habile : être moteur de l'économie verte est un moyen de sortir de la crise par le haut.marchés matures en berneEn parallèle, Schneider Electric mise plus que jamais sur les économies émergentes où il a réalisé 34 % de son chiffre d'affaires en 2009 et dont la croissance est déjà repartie (+ 1 % au quatrième trimestre) alors que les marchés matures sont toujours en berne (? 15 %). La crise, qui a été « trois fois plus forte et trois fois plus rapide » que celle de 2001, n'a pas épargné le groupe : chiffre d'affaires en baisse de 15,7 %, à 15,79 milliards d'euros, bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements en recul de 34,3 %, à 1,82 milliard mais supérieur à 1,65 milliard attendu par les marchés. Jean-Pascal Tricoire met en avant la réactivité du groupe, qui a économisé 646 millions d'euros en 2009, réduit ses investissements de 27 % sans toucher à la R&D, et son besoin en fonds de roulement de 20 %. Il est nettement moins disert en revanche sur la baisse de 10 % des effectifs, revenus à un peu plus de 100.000 salariés.Sur 2010, Jean-Pascal Tricoire s'attend à une « situation contrastée » entre le monde occidental encore atone et les nouvelles économies, déjà en croissance. Il compte sur un retour à « une croissance modérée » de l'activité à taux de change et périmètre constants et un redressement de la marge d'exploitation à 14 % (avant coûts de restructuration et impact d'intégration d'Areva Distribution) contre 12,9 % en 2009. Sophie Sanchez
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