Enfin un bilan positif après la baisse de la TVA sur la restauration. « Les restaurateurs n'ont pas été aussi loin que je l'aurais souhaité sur le front de la baisse des prix de vente, mais les contreparties en terme de créations d'emplois seront au rendez-vous », assure à « La Tribune » le secrétaire d'état au tourisme, Hervé Novelli. Lorsqu'il a obtenu la mise en place de la TVA à 5,5 % il y à dix mois, le secteur s'est engagé à créer 20.000 emplois en trois ans. « Un quart de l'objectif est déjà atteint », se réjouit Hervé Novelli. Sur le seul second semestre 2009, les hôtels cafés et restaurants (HCR) sont à l'origine de 5.300 créations nettes d'emplois. Devançant ainsi tous les autres secteurs marchands. Contrairement à ce qui s'est passé sur les baisses de prix, qui ont été consenties en grande majorité par les chaînes, Hervé Novelli est convaincu que l'ensemble du secteur à joué le jeu en matière d'embauche, y compris les indépendants.Manque de candidatsLe secrétaire d'état estime que l'année 2010 s'inscrira dans la poursuite de cet élan. «Les hôtels cafés et restaurants auront besoin de main-d'oeuvre en 2010 et ils seront les premiers recruteurs cette année en générant 14 % de l'ensemble des projets de recrutements », affirme-t-il, en s'appuyant sur la dernière étude publiée par Pôle emploi. « Parmi les quinze métiers les plus recherchés en 2010, quatre sont des spécialités de la HCR : serveurs de cafés-restaurants et commis (2e position), aides et apprentis de cuisine (5e), employés de l'hôtellerie (10e), cuisiniers (12e)», ajoute-t-il. Le défi du secteur sera toutefois d'améliorer son image sociale car, aujourd'hui, tous les postes ne sont pas pourvus, faute de candidats. Dans ce domaine, les restaurateurs ont fait un effort significatif en relevant les barèmes de salaires, ce qui représente une augmentation estimée à 1 milliard d'euros par an. En tous cas, la volonté des professionnels est affirmée. Selon le baromètre établi par Atout France, l'organisme en charge du tourisme en France, un tiers des restaurateurs envisagent de recruter du personnel permanent dans les douze prochains mois. Moins d'un quart d'entre eux étaient dans les mêmes dispositions avant la baisse de la TVA. « Les créations d'emplois ne sont donc pas le fruit d'un effet conjoncture, mais bien d'un effet de la baisse de la TVA », assure Hervé Novelli. Héléna Dupuy

latribune.fr

18 Avr 2010, 23:19

Partager :