PSA vise au moins 200.000 ventes de DS par an à court terme

Cinq cents personnes invitées, dont plus de 250 journalistes, un chapiteau dressé exprès en plein Shanghai... PSA y est allé fort, lundi, pour dévoiler sa nouvelle DS5, qui va couronner la lignée à vocation haut de gamme de Citroën. Soixante-dix-sept ans, jour pour jour, après la fameuse Traction Avant ! Ce véhicule très original est long de 4,52 mètres, soit une taille réduite pour une « moyenne supérieure », mais aussi plus haut (1,50 mètre) et plus léger (de 80 kg) qu'une familiale Citroën C5. Agressif voire ostentatoire, il tient du break, un peu du monospace. Avec ses faux airs de 4x4 ou de coupé, il se veut « une voiture forte en style, raffinée, une expression du luxe à la française », souligne le directeur général de Citroën Frédéric Banzet. Avec la DS5, « on prend des risques », reconnaît d'ailleurs le directeur produits et marchés de PSA, Vincent Besson. Mais, c'est aussi la seule façon de s'imposer face aux Audi ou BMW germaniques.D'ailleurs les objectifs restent prudents : « 35.000 à 45.000 exemplaires par an pour la production à Sochaux (France) et 30.000 pour la Chine », indique Frédéric Banzet, qui a révisé ses premières estimations (voir « La Tribune » de lundi). Alors que la récente Peugeot 508 vise les... 200.000 unités par an. La DS5 sera commercialisée en Europe fin 2011 dans ses versions thermiques, et début 2012 dans une version hybride-diesel 4x4 de 200 chevaux émettant moins de 100 grammes de C02 au kilomètre, soit moins que la plupart des citadines. La fabrication chinoise démarrera fin 2012.Forte rentabilitéLa gamme chic DS, lancée il y a un an, n'a pas trop mal réussi à PSA jusqu'ici. La petite DS3, a « déjà cumulé 80.000 ventes depuis mars 2010, contre une prévision de 55.000. Et, pendant plusieurs mois, on a eu une réelle pénurie de production à Poissy. On a un taux de conquête sur des clients non Citroën de 55 % », souligne le DG de la marque aux chevrons. Pour la compacte DS4, qui sera lancée en mai prochain, Citroën prévoit 35.000 à 45.000 exemplaires ». Soit, à court terme, 200.000 DS par an au bas mot.Ces véhicules sont très rentables. Une « DS3 est plus chère de 1.500 à 2.000 euros » que sa soeur C3, « une DS4 de 2.000 à 3.000 euros » plus onéreuse qu'une C4, avec qui elle partage la plus grosse part des composants. Pour la DS5, « nous avons dimensionné nos investissements pour que le projet soit rentable avec des volumes relativement bas. Mais, si les ventes sont plus fortes, ça deviendra alors très profitable », lâche Vincent Besson.« La ligne DS a une vocation mondiale. Elle est déjà commercialisée en Russie. Elle démarrera début 2012 en Amérique latine », signale Frédéric Banzet. Et « nous sommes au début d'une longue lignée », assure Vincent Besson. Un cabriolet DS3 arrivera bientôt. Puis une grande berline statutaire, produite en Chine, et qui devrait être réexportée vers l'Europe. Un 4x4 est aussi envisagé. Tout comme un modèle « mini ». Les idées ne manquent pas.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.