A ce niveau-là, toute diplomatie n'est même plus nécessaire. Alors, Jean-Claude Dassier ne mâche pas ses mots : « Tout le monde savait que Govou et Anelka n'avaient pas leur place dans cette équipe. Et on est reparti avec les mêmes parce qu'on a en face de soi un sélectionneur dont je préfère ne pas parler parce que ça ne sert à rien. »« C'est pathétique, vous l'avez vu hier soir ? C'est quelque chose d'incompréhensible à ce niveau. Il n'y a pas de gouvernance, il n'y a pas d'équipe. On a l'impression que Domenech a des revanches à prendre contre tout le monde. On ne gère pas une équipe moderne comme ça. Ce garçon est sûrement plein de qualités mais pas celles requises, hélas, pour gérer une équipe professionnelle dans le monde d'aujourd'hui. »Une fédération à bout de souffleA peu de chose près, c'est ce que pensent les 60 millions de sélectionneurs français. Mais le président de l'OM ne charge pas que l'entraîneur et vise plus haut : « C'est la gouvernance même du football français qu'il faut changer. On ne peut pas continuer à le laisser gérer de cette manière par une fédération à bout de souffle. Vous ne pouvez pas continuer à laisser cohabiter des amateurs dans la gestion avec des professionnels dans l'exécution. N'importe quel gestionnaire avisé s'est rendu compte qu'il fallait changer le sélectionneur en 2008. On a accumulé des bêtises qui ne peuvent s'expliquer que par le fonctionnement même du système fédéral. » S'il appelle à un renouvellement des cadres de la FFF (« le football moderne doit être géré par des gens modernes et probablement plus jeunes »), il semble apercevoir le bout du tunnel : « La nomination de Laurent Blanc est en revanche une grande nouvelle à condition qu'il soit capable de gouverner comme il l'entend. »S. Be.

latribune.fr

19 Juin 2010, 0:59

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