Les Grecs dans la rue, une nouvelle fois

Contrairement au soulagement affiché par les dirigeants grecs à Bruxelles, c\'est la colère que l\'on pouvait lire sur les visages grecs aujourd\'hui.Pour la deuxième fois en trois semaines, une grève générale a paralysé le pays.Sous la chaleur, près de 25 000 manifestants selon la police (40 000 pour les syndicats) ont défilé dans les rues d\'Athènes. Tambours battants, banderoles et sifflets en main, les Grecs ont réitéré leur refus des nouvelles mesures d\'austérité qui devraient être adoptées, en contrepartie d\'une aide de la troïka. Ce jeudi, ils voulaient attirer l\'attention des dirigeants européens aujourd\'hui réunis à Bruxelles. «Nous voulons leur dire que l\'austérité est un trop grand sacrificele peuple !», s\'insurge Nikos. « Nous payons pour une aide qui nous reviendra même pas maisira aux créanciers internationaux et aux banques. » Il ironise : « C\'est ça la politique européenne !»« L\'Europe n\'écoute plus les Grecs »Vasso Kolovou, 59 ans marche contre l\'austérité à chaque manifestation. « Les Grecs continuent de protester, même si, à Bruxelles, on ne nous écoute plus », s\'emportait-elle. «C\'est tout ce qu\'il nous reste»  Place Syntagma, des drapeaux grecs mais aussi espagnols et portugais flottaient dans les airs, en solidarité avec les autres pays du sud. Petros Vagimos, professeur en tenait en main. « La politique de l\'Europe doit changer »,martelait le cinquantenaire. « Quand va-t-on comprendre qu\'il faut financer en priorité l\'éducation, la santé, pas les banques ?» Constantin, 20 ans, est quant à lui inquiet pour son avenir« très flou». Le jeune précise : « Je vais avoir un diplôme sans trouver de travail. Je ne veux pas partir de la Grèce, mais c\'est dur, il n\'y a pas de futur pour les jeunes.»  Comme d\'autres, ces trois manifestants n\'attendent « pas grand-chose » du sommet européen. Pour Vasso, les Grecs sont «les derniers de l\'Europe. Le gouvernement nous a déjà vendu... » La fonctionnaire interroge : « Quelle est la différence pour nous entre rester et sortir de l\'euro ou non ?»Un mort en raison des gaz lacrymogènesSi la manifestation a moins fédéré que la précédente du 26 septembre, les tensions étaient palpables entre manifestants et policiers.Après quelques heures de défilé, gaz lacrymogènes et cocktails Molotov ont rendu la place Syntagma inaccessible. Habitués de ce scénario, les protestataires grecs, pour beaucoup équipés de masques à gaz, se sont dispersés dans les rues annexes. Un manifestant de 66 ans est décédé, victime d\'une insuffisance respiratoire et d\'une crise cardiaque.  
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.