Les relations se tendent entre Airbus et Rolls Royce. Selon un porte-parole cité par Reuters et l'AFP, l'avionneur va demander au motoriste un dédommagement pour tous les coûts liés au moteur Trent 900 de l'A380, consécutifs à la grave avarie intervenue sur l'un de ces moteurs de la compagnie australienne Qantas début novembre. Le groupe britannique n'a pas souhaité faire de commentaires. Actuellement, « notre production est loin d'être normale» et Airbus doit supporter des coûts supplémentaires en raison de ce problème concernant les moteurs de certains des très gros porteurs, a fait valoir le porte-parole d'Airbus, sans chiffrer les sommes en jeu. Rolls Royce a demandé à l'avionneur de lui restituer certains moteurs. Airbus s'attend déjà à un impact sur les livraisons d'A380 en 2011. Ce qui risque d'entraîner le versement de nouvelles pénalités aux compagnies clientes. Air France épargnéePar ailleurs, selon Qantas, Rolls Royce va devoir remplacer jusqu'à 40 moteurs sur la flotte des A380 exploités par les trois compagnies dont les avions sont équipés de cette motorisation. Outre Qantas, Lufthansa et Singapore Airlines sont concernées. Air France et Emirates, les deux autres compagnies à exploiter actuellement l'A380, sont épargnées, leurs A380 étant motorisés par Engine Alliance. Rolls Royce est en première ligne dans ce dossier. Il a reconnu que l'incident survenu sur l'appareil de Qantas était un «problème spécifique au moteur». L'avion qui a subi une explosion du moteur peu après son décollage de Singapour le 4 novembre, a eu beaucoup de chances. Les débris qui ont été éjectés du moteur se sont dispersés dans l'appareil au moment de l'explosion et deux d'entre eux ont rompu des câbles situés au niveau de l'aile, selon une note consacrée à l'incident envoyée aux compagnies aériennes et dévoilée par Reuters. Cela explique pourquoi un moteur n'a pu être arrêté après l'atterrissage d'urgence.

latribune.fr

18 Nov 2010, 23:24

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