Coupure de courant définitive entre Royal et Peillon

ti socialisteHaute tension et noms d'oiseaux. La guerre entre Ségolène Royal et Vincent Peillon ne connaîtra pas de répit. Derrière ce qui ressemble à une bataille dérisoire autour d'un courant du Parti socialiste se joue une partie bien plus cruciale : le contrôle d'une partie de l'appareil du PS et de soutiens financiers dans la perspective des primaires qui désigneront le candidat socialiste à la présidentielle de 2012.L'ex-candidate à la présidentielle de 2007 considère que le courant qui l'avait soutenue au congrès de Reims doit lui rester acquis. Son ancien lieutenant, qui se proclame « leader » d'Espoir à gauche, juge que Ségolène Royal n'a aucun droit sur les militants.Mardi, la présidente de la région Poitou-Charentes a confié « l'animation » du courant à un trio conduit par le « sage » Jean-Louis Bianco. Vincent Peillon a répliqué violemment en assurant que l'ex-candidate de 2007 allait perdre, « comme elle a perdu tous ses votes », le scrutin qu'elle réclame après les régionales pour changer définitivement l'équipe dirigeante d'Espoir à gauche. Interrogé sur BFM, l'eurodéputé a parlé de « psychiatrie lourde » à propos de l'ancienne candidate de 2007.« J'ai cru que c'était M. Lefebvre [le porte-parole de l'UMP]qui s'exprimait », a répondu Ségolène Royal, en marge hier d'une visite sur le stand des voitures électriques produites en Poitou-Charentes, au Salon des maires. « Je suis profondément déçue. La politique, ce n'est pas échanger des injures. »La querelle semble difficile à trancher. François Rebsamen, qui soutient Ségolène Royal depuis 2007, a expliqué qu'on « ne peut pas changer » les actuels représentants d'Espoir à gauche siégeant au bureau national du PS car ils ont été « désignés » par les militants. Selon les sources, Vincent Peillon représenterait la moitié ou les deux tiers du courant.L'un des principaux points en suspens concerne le soutien accordé jusqu'ici tant à Ségolène Royal qu'à Vincent Peillon par l'homme d'affaires Pierre Bergé. Il continue de financer les locaux parisiens de Ségolène Royal boulevard Raspail, mais s'intéresse au travail de l'eurodéputé. Autant dire que les échanges virulents de ces dernières heures vont compliquer ses choix.grandes man?uvresHier, François Rebsamen a confirmé au passage que les grandes man?uvres ont déjà débuté pour les primaires. Le sénateur-maire de Dijon a fait un pas en direction de l'ancien patron du PS. Si c'est François Hollande qui est désigné lors des primaires, « je serai sûrement son plus fort soutien », a-t-il assuré sur LCI. François Hollande s'est pour sa part posé une fois de plus en gardien de l'unité du parti. « Quand on n'est pas capable d'avoir un langage maîtrisé, où que ce soit, on n'est pas capable d'être regardé comme une équipe crédible », a dit le député de Corrèze sur RMC.Un responsable du parti estimait hier que la querelle Royal-Peillon « servait » les autres présidentiables du PS. De Dominique Strauss-Kahn à Martine Aubry en passant par François Hollande.
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