« Nous voulons rouvrir le chantier de la mesure automatique de l'audience radio »

STRONG>Bruno Chetaille PDG de MédiamétriePourquoi ne mesurez-vous pas les auditeurs de moins de 13 ans pour la radio alors que pour la télévision vous commencez à 4 ans ?Parce que, à la différence de la télévision, pour la radio, nous travaillons sur du déclaratif par téléphone. On ne peut pas interroger des enfants de 4 ans ni demander à leurs parents ce que leurs enfants écoutent. Pourquoi ne pas remplacer les sondages par téléphone par un système automatique comme pour la télévision ? Notre sondage déclaratif est extrêmement fiable et permet de prendre en compte tous les modes d'écoute de la radio : transistor, voiture, Internet, mobile etc. Nous avons déjà testé il y a cinq ans un système basé sur un pager - utilisé par Arbitron aux États-Unis - qui n'a pas été jugé alors assez fiable : l'audience baissait l'été, car les sondés avaient moins de poches et donc tendance à laisser leur pager à la maison. Certains pays sont déjà passés à la mesure automatique, tels que les États-Unis, le Canada ou la Scandinavie. La technologie a évolué. Nous voulons rouvrir le chantier et tester à l'été 2011 un nouveau système fondé sur la technologie « watermarking » et basé sur le téléphone mobile que les gens gardent toujours à proximité. Il permettrait notamment de publier des résultats plus souvent. La décision reviendra au comité radio. Et la modernisation de l'outil de mesure de la télévision, où en est-elle ? Pour refléter la diversité des usages, nous avons élargi le panel en passant de 3.200 foyers à 4.200 à la fin de cette année, ce qui représente plus de 10.000 individus. Nous atteindrons en 2012 l'objectif que nous nous étions fixé de 5.000 foyers. Nous avons changé de technologie pour passer à celle du « watermarking ». Ce système de tatouage numérique est inséré dans le signal TV chez le diffuseur et est reconnu par un capteur dans le boîtier de nos foyers. 75 % de nos panélistes seront à la fin de l'année en « watermarking » et nous serons à 100 % en 2012. Vous avez publié pour la première fois en octobre une mesure d'audience de l'Internet mobile. Est-ce un nouveau média qui émerge ?Nous avons gagné un appel d'offres de l'Association française du multimédia mobile (AFMM), qui regroupe notamment les trois opérateurs. La démarche de l'AFMM reposait sur une conviction : pour développer un marché, il lui faut un instrument de mesure fiable et partagé par l'ensemble des acteurs du marché. Pour répondre à cette exigence, nous avons croisé toutes les informations de connexions fournies par les opérateurs mobiles et des éléments recueillis à partir d'un panel de 10.000 mobinautes. Propos recueillis par Jean-Baptiste Jacquin et Jamal Henni
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