Darcos renonce à désigner publiquement les entreprises à stress élevé

Quarante-huit heures, c'est le temps pendant lequel la liste des entreprises mauvaises ou moyennes élèves en matière de prévention du stress au travail a pu être consultée. Le ministère du Travail a indiqué, vendredi matin, avoir retiré de son site Internet www.travailler-mieux.gouv.fr les listes des entreprises classées « en rouge » (n'ayant pas répondu au questionnaire du ministère ou n'ayant rien fait sur le sujet) et celles répertoriées « en orange » (ayant engagé une ou plusieurs réunions de négociations ou de discussions).Jeudi, le gouvernement avait distribué bons et mauvais points aux quelque 1.500 entreprises de plus de 1.000 salariés et le site a connu un franc succès, avec 1,2 million de pages vues. Désormais, seule la liste des entreprises ayant un « feu vert » - c'est-à-dire ayant signé un accord de fond ou de méthode - est toujours visible afin de mettre en valeur les bonnes pratiques des entreprises comme Rhodia, Thales, PSA, EDF, GDF Suez ou la Société Généralecute; Générale.Reculade ou pragmatisme ?Contrairement à l'idée de départ, les entreprises moyennes ou mauvaises élèves ne seront donc pas stigmatisées. Elles ont obtenu gain de cause. « À l'issue de la première classification, de nombreuses entreprises classées en rouge ou en orange ont fait part au ministère de leurs intentions d'engager ou de poursuivre des démarches en matière de lutte contre le stress », indique ainsi le ministère dans un message sur le site Internet. Pour la Rue de Grenelle, ce n'est pas une reculade. On préfère mettre en avant « le pragmatisme » du gouvernement sur le sujet et on se félicite de la « dynamique » enclenchée dans la prévention du stress. Le ministère rappelle également qu'une nouvelle photographie des entreprises sera disponible dans les prochaines semaines. « Nous avons besoin de mettre à jour les listes, il faut le temps de traiter les nouveaux dossiers », a déclaré un porte-parole du ministère à l'AFP.Si les détracteurs de la méthode anglo-saxonne du « name and shame » (nommer et faire honte) se montrent satisfaits, ses promoteurs resteront sur leur fin.
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