Quand l'Italie taxait aussi ses dépôts bancaires pour calmer les marchés

La taxe sur les dépôts bancaires en Chypre n\'est pas inédite. Elle avait eu un précédent en Italie. C\'était en 1992, \"à l\'époque du traité de Maastricht. Et les marchés avaient parié que l\'Italie ne rentrerait pas dans l\'Union monétaire\", rappelle Paola Monperrus-Veroni, économiste au Crédit Agricole. Les taux d\'emprunt sont à l\'époque élevés, et, surtout, la dette italienne dépasse les 100% du PIB.Le président du Conseil italien, Giuliano Amato, au pouvoir depuis juin, décide dés juillet d\'appliquer plusieurs mesures drastiques pour tenter de ramener le calme sur les marchés financiers et remettre l\'évolution de la dette publique dans un chemin plus acceptable pour intégrer l\'union économique et monétaire (UEM).Une taxe de 0,6%Parmi ces mesures, on compte une taxe extraodinaire sur \"les dépôts bancaires, postaux, les comptes courants, détenus par quiconque, italien ou étranger\", explique Paola Monperrus-Veroni. Même les dépôts des institutions internationales et les comptes diplomatiques sont concernés. La taxe s\'élève à 0,6%.\"Cela avait fait un peu de remous, mais il n\'y a pas eu de fuite des capitaux\", explique Paola Monperrus-Veroni. Aucun effet de propagation n\'avait été constaté. Ce sont en fait les autres mesures, plus sévères, qui retiennent l\'attention des Italiens.Pour autant, ces réformes ne suffiront pas à calmer les marchés. L\'Italie dévalue la lire de 7% en septembre... Puis quitte le système monétaire européen.>> Lire aussi : EN DIRECT : jour de vote à Chypre, les dépôts inférieurs à 20.000 euros exonérés de la taxe ?
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