La mégaréforme sous pression

La réforme des retraites n'est pas officiellement au programme des discussions de Brégançon. Éric Woerth, le ministre du Travail qui défendra le projet de loi à l'Assemblée nationale à partir du 7 septembre, n'a d'ailleurs pas été convié à la rencontre. Difficile pour autant pour le chef de l'État, qui sera entouré de son conseiller social, Raymond Soubie, de faire l'impasse sur le dossier chaud de cette rentrée qui sera examiné en parallèle de la préparation du budget 2011.Sur le plan budgétaire, la réforme des retraites prévoit un certain nombre de recettes via une réduction de quelques niches fiscales. Il s'agit par exemple de la diminution des allégements de cotisations patronales sur les bas salaires, consentis aux employeurs qui font travailler des salariés en dessous de 1,6 Smic (recettes attendues en 2011?: 2 milliards d'euros) ou de la suppression du crédit d'impôt sur les dividendes perçus par les actionnaires (recettes escomptées en 2011?: 645 millions d'euros).Contenues dans le projet de loi, ces dispositions doivent encore être validées par les députés. La bataille s'annonce musclée, d'autant que les députés UMP ont d'ores et déjà préparé une série d'amendements pour durcir le texte. Non content de devoir composer avec son propre camp, Nicolas Sarkozy devra également se montrer sensible à la rue, si les appels à manifester lancés pour le 7 septembre, sont massivement suivis. Très remontées, les organisations syndicales, qui se réunissent lundi en intersyndicale pour affiner leurs revendications, ont promis de mobiliser massivement pour infléchir le projet du gouvernement. Isabelle Moreau
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