En attendant un probable rachat, l'américain s'agrandit

« Nous n'allons pas cesser de répondre aux besoins des patients sous prétexte que nous changeons de propriétaire ! » sourit Erik Tambuyzer, le vice-président de Genzyme. La biotechnologie a annoncé, ce jeudi, qu'elle allait consacrer 250 millions d'euros d'ici à 2014 pour créer une deuxième usine sur son site de Geel, près d'Anvers en Belgique. Objectif : quasiment doubler la production du Myozyme, un traitement contre la maladie de Pompe, une dégénérescence musculaire rare (10.000 malades dans le monde). « Notre capacité de production était insuffisante compte tenu de la demande à venir », détaillent les dirigeants. Pour l'heure, Genzyme fournit 1.400 malades avec le produit, qui représente 10 % de ses ventes (environ 400 millions de dollars de revenus). Grâce à un meilleur diagnostic, le groupe espère en soigner 6.000 d'ici à dix ans. Seule la moitié des capacités de la nouvelle usine seront utilisées. Le reste servira « pour de potentielles extensions ultérieures » indique la biotech. Vraisemblablement le Lemtrada, encore en tests contre la sclérose en plaques. L'hypothèse est d'autant plus probable que l'usine de Geel doit réintégrer la production du Campath, contre la leucémie, issu de la même molécule et sous-traité au laboratoire allemand Boehringer Ingelheim.Touché depuis plus d'un an par des problèmes de contamination qui ont fait chuter sa production, Genzyme se redresse peu à peu. « Nous produisons de nouveau assez de Cerezyme [son premier médicament, contre la maladie de Gaucher] pour traiter tous les patients. Il devrait en être de même avec le Fabrazyme [maladie de Fabry] d'ici la fin de l'année », a rappelé Hilde Stoop, directrice générale de la filiale belge. Genzyme ne produit pas que des médicaments orphelins (39 % des ventes) : les maladies cardiométaboliques, rénales et les anticancéreux figurent en bonne place parmi ses vingt produits. Trois lancements sont prévus d'ici à 2013 : le controversé Lemtrada dont Genzyme attend jusqu'à 3,5 milliards de dollars, le Mipomersen, contre l'hypercholestérol et l'Eliglustat, un traitement oral de la maladie de Gaucher. A. T., à Geel (Belgique)
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