Quand le baril flambe, leurs ventes s'envolent. Cette corrélation, constatée depuis la moitié des années 2000 entre les ventes des avions à hélices de 30 à 70 sièges (turbopropulseurs) et le prix du kérosène reprend tout son sens au moment où le prix baril du pétrole flirte avec les 100 dollars. Les turbopropulseurs, un marché sur lequel se battent canadien Bombardier avec son Q400 et le constructeur européen ATR, détenu à parité par EADS et l'italien Alenia (groupe Finmeccanica) sont moins gourmands en kérosène que les avions à réaction. Un avantage pour les compagnies aériennes alors que le prix du baril pourrait grimper jusqu'à 120 dollars au cours de la prochaine décennie, selon Airbus.Effectifs renforcésPour accélérer les livraisons des commandes réalisées au cours de ces dernières années, dont 80 en 2010 (deux fois plus qu'en 2009), ATR va augmenter les cadences de production à partir de 2012. Après la cinquantaine de livraisons d'avions prévue en 2011 - autant qu'en 2010 -, le PDG d'ATR, Filippo Bagnato, prévoit en effet un bond de 40 % des livraisons en 2012, à 70 appareils. L'essentiel du prix d'un avion étant payé à la livraison, cette montée en puissance permettra d'atteindre à cet horizon un chiffre d'affaires de 1,8 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros), contre 1,35 milliard en 2010 en retrait de 5 % par rapport à 2009. ATR compte ensuite atteindre les 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires vers 2013-2014. Quatre fois plus qu'en 2005 !Les effectifs vont être renforcés. Dès 2011, 40 à 50 personnes vont être embauchées sur le site de Toulouse et probablement davantage chez les fournisseurs, selon Filippo Bagnato. Ce dernier estime à 3.000 le nombre de turbopropulseurs, qui seront livrés au cours des 20 prochaines années. F. G.

latribune.fr

21 Jan 2011, 11:13

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