Warner Music, la survie en solo...

Cédée en 2004 par Time Warner pour 2,6 milliards de dollars à Edgar Bronfman, allié à un consortium de fonds (Thomas L. Partners, Bain, Providence), Warner Music Group (WMG) résiste comme elle peut. Elle a doublé EMI pour devenir la 3e des majors, mais son chiffre d'affaires a décroché en 2008, passant de 3,5 milliards de dollars à 2,98 sur l'exercice 2010. Son résultat d'exploitation très déficitaire de 2001 à 2005 est repassé dans le vert mais elle n'en accumule pas moins les pertes : seule l'année 2006 s'est soldée par un petit profit net de 60 millions de dollars. Un observateur s'amuse du coup de la coïncidence systématique des rumeurs de reprise de discussion avec EMI, pour une fusion, qui détournent l'attention, à la veille de l'annonce de mauvais résultats. L'activité d'édition, Warner Chappell's, qui représente 18 % du chiffre d'affaires, ne sert plus d'amortisseur. Rentable certes, elle décline aussi, les ventes de droits pour des enregistrements finissant par être touchées par la crise du disque. Elle a acquis les catalogues de l'américain Groove Addicts et du britannique CRML en 2010, pour doubler sa taille dans l'édition ; et tout récemment celui du canadien Southride. Avec ses artistes, Bronfman a voulu généraliser des contrats dit « 360° », donnant des droits non seulement sur les ventes d'enregistrement, mais aussi les concerts, les produits dérivés... Madonna a préféré quitter WMG en 2007 pour signer un contrat de ce type avec l'organisateur de concerts Live Nation. I. R.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.