Les députés ont entamé, mardi, dans un climat tendu les débats en commission sur la réforme des retraites, préambule aux véritables discussions, qui auront lieu en séance publique à l'Assemblée nationale à partir du 6 septembre.Le huis clos imposé en commission des Affaires sociales par le président UMP Pierre Méhaignerie n'a pas résisté aux techniques modernes, les députés PS se relayant pour diffuser le contenu des débats via des sms ou les réseaux sociaux. Les élus de la majorité et de l'opposition ont promis aussi de tenir des points de presse réguliers pendant les trois jours de discussions, avant la pause estivale.Sur le fond, du Nouveau Centre à la gauche, en passant par les députés villepinistes, beaucoup d'élus ont dénoncé le fait que tout ait été calé entre responsables du groupe UMP et gouvernement pour ne quasiment pas toucher au texte à ce stade. Le PS et les amis de Dominique de Villepin ont également protesté contre le renvoi par l'UMP à la discussion budgétaire d'automne de tous les amendements liés au financement de la réforme.Le gouvernement veut absolument attendre la rentrée, au vu des discussions qu'il aura fin août avec les syndicats et surtout de la mobilisation dans la rue, le 7 septembre, pour acter les quelques concessions entrouvertes par Nicolas Sarkozy : sur la pénibilité, le régime des actifs ayant commencé à travailler avant 18 ans et les polypensionnés, pénalisés parce qu'ils relèvent de plusieurs régimes de retraite.On a appris par ailleurs que la CFE-CGC se joindrait à la journée de manifestations et de grèves du 7 septembre, concrétisant ainsi une unité syndicale totale. Hélène Fontanaud (avec agences)

latribune.fr

20 Juill 2010, 23:27

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