Le Grand Prix de Monaco menacé d'être rayé du circuit

Le grand argentier de la F1, Bernie Ecclestone, fait monter les enchères à l'heure où certains pays font le forcing pour obtenir l'organisation d'un Grand-Prix. Ecclecstone qui ne fait pas dans la langue de bois, a déclaré ce week-end à quelques journalistes : « Je pense qu'on peut réaliser le prochain championnat sans Monaco. Ses organisateurs ne paient pas assez. Les Européens vont devoir verser plus d'argent ou nous serons obligés d'aller voir ailleurs »Situation révélatriceAilleurs, c'est-à-dire en Inde, aux États-Unis ou en Russie, tous candidats pour intégrer le grand cirque de la F1. Inscrit au calendrier du championnat du monde depuis 1955, Monaco débourse moins que ses homologues. À l'heure où certains pays sont prêts à dépenser des fortunes, Ecclestone « essaie toujours d'obtenir le maximum, glisse René Isoart, le commissaire général de l'Automobile Club de Monaco. Notre contrat a pris fin cette année. Nous sommes en pourparlers pour le renouveler. Bernie ne nous a rien dit directement. On a appris tout ça par la presse. » Cette situation est révélatrice « des histoires de business et de guerre interne entre l'organisateur et les circuits européens, glisse Olivier Panis, dernier pilote français à s'être imposé sur le Rocher (1996). C'est une discussion d'argent. Bernie est sûrement prêt à discuter. Mais tout le monde défend son bout de gras,  ».Ce contexte n'est pas inédit sur le Vieux Continent. L'an passé, le Grand Prix de Silverstone, en Angleterre, a bien failli être rayé de la carte pour les mêmes motifs. Finalement, les organisateurs ont trouvé un terrain d'entente avec Ecclestone. Un contrat de 17 ans a été signé pour 14 millions d'euros annuels. Cet épisode prouve que le patron de la F1 n'hésite pas à s'attaquer aux mythes. Monaco y compris. « Ça serait dramatique si le Grand Prix disparaissait, souffle Panis. Monaco reste la course la plus atypique de l'année. C'est là que les pilotes sont les plus près du public. Tout le monde veut l'accrocher à son palmarès. »Lieu de résidence de nombreux pilotes, la Principauté attire sponsors et partenaires, ravis d'associer leur image à une épreuve aussi prestigieuse. À l'Automobile Club de Monaco, la confiance est donc de mise. « On n'est pas inquiet du tout », assure Isoart, qui a déjà perdu son rallye WRC l'an passé. Alexandre Jaquin avec A. A. et R .P.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.