Le crowdfunding se banaliserait-il en offrant... une part des bénéfices ?

Le financement participatif explose. Le cabinet Massolution prévoit que plus de 5 milliards de dollars seront levés cette année. Mais pour quel retour sur investissement ? Aucun ou très peu. Une participation de 5 000 dollars au projet de Spike Lee (somme visée : 1,25 million de dollars), permet de faire inscrire son nom sur les crédits de fin du film en tant que producteur associé. Deux sites ont donc décidé de garantir aux investisseurs une part des profits générées par le projet pendant 10 ans.>> Diaporama : Les projets fous du crowdfundingSur ces sites, soutenir un projet est également soumis à une condition particulière : il faut être un « investisseur accrédit頻 par la loi fédérale américaine. Cela implique d\'avoir des revenus importants (supérieurs à 200 000 dollars par an sur les deux dernières années) ou des biens de grande valeur (plus d\'un million de dollars, hors résidence primaire).Un financement à approuverAu premier abord, Upstart et Pave ressemblent au plates-formes habituels de crowdfunding. Il y a les mêmes listes de projets, la même barre de progression, les mêmes explications sur ce que permettra de faire l\'argent récoltée. Mais quand le visiteur choisit de soutenir un projet, le site lui apprend que son financement est soumis « à l\'approbation de son créateur ». Car sur ces sites, on ne parle pas de dons, mais d\'offres. Il est donc donné la possibilité à un créateur d\'en refuser une qui ne lui conviendrait pas. Une fois l\'offre acceptée, un contrat est signé.Sur ces sites, soutenir un projet est également soumis à une condition particulière : il faut être un « investisseur accrédit頻 par la loi fédérale américaine. Cela implique d\'avoir des revenus importants (supérieurs à 200 000 dollars par an sur les deux dernières années) ou des biens de grande valeur (plus d\'un million de dollars, hors résidence primaire).Donner un coup de pouceCes sites toutefois ne sont pas conçus pour « financer entièrement des projets », fait remarquer le Wall Street Journal, mais plutôt pour « donner un peu d\'air » à leur créateur. Ils visent essentiellement de jeunes diplômés. Comme Kim Nim, une jeune diplômée réalisatrice de vidéos artistiques, qui espère récolter 5 000 dollars pour continuer à « cultiver sa pratique artistique » en lui permettant « d\'acheter sa propre caméra ». Ou encore Stephen Klein, co-fondateur d\'une start-up visant à stopper le mauvaise usage des drogues médicales. Il prévoit d\'utiliser 10% des 10 000 dollars visés pour rembourser le prêt contracté par ses parents pour payer ses études. Le reste de la somme récoltée servira à créer une « start-up pour améliorer la façon dont les étudiants apprennent ». Mais tous les projets ne correspondent pas à ces standards d\'étudiants fraîchement sortis de l\'université. On retrouve ainsi celui du champion du monde d\'aïkido full-contact, Josh Ramey. Également trois fois champion national et infirmier certifié, il vise les hautes sphères mondiales des arts martiaux mixtes (MMA). Grâce à quatre donateurs, il a déjà récolté 1 000 dollars de plus que la somme qu\'il avait fixé (12 000). Qu\'il parvienne ou non à atteindre son objectif sportif, Josh précise qu\'il versera à ses investisseurs le pourcentage qui leur est dû.  
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