À Hong Kong, Igor Duc bascule les mobiles en mode combiné

La première fois qu'il est allé à Hong Kong, Igor Duc s'est dit « un jour, je reviendrai vivre ici ! » C'était il y a six ans. Aujourd'hui, c'est chose faite. Le voilà installé dans cette ville dont il aime l'énergie, la vibration, la lumière et surtout la vie en continu. Son parcours en Asie a commencé en 2001. Dans le cadre de son cursus EPSCI à l'Essec, il passe six mois à Singapour. Puis l'Indonésie le séduit au point qu'il apprend l'indonésien. Il décide de créer une société pour fabriquer des meubles en Indonésie, mais son premier projet ? une table console extensible ? nécessite des compétences techniques plus chinoises qu'indonésiennes. Il passe six mois en Chine pour donner vie à ce meuble et découvre Hong Kong à cette occasion.En 2005, pour offrir une alternative aux jeunes qui veulent des meubles contemporains à des prix accessibles, il crée Oliban. Les meubles dessinés en France sont fabriqués en Chine, dans la province du Guangdong, toute proche de Hong Kong. Très vite Igor Duc et son associée se rendent compte qu'il faut quelqu'un sur place pour résoudre les problèmes de fabrication et suivre la production. Igor Duc commence par faire des allers-retours puis finalement s'installe à Hong Kong fin 2006. Il y crée une nouvelle société qui sert d'intermédiaire aux entreprises qui souhaitent faire fabriquer des meubles en Chine.adieu le mobilier indonésienAu bout de deux ans, son enthousiasme s'essouffle. Le milieu des fabricants de meubles chinois n'est pas des plus stimulants, « et surtout le rôle d'intermédiaire devenait frustrant », raconte-t-il à présent. Il partage son bureau de Hong Kong avec John Brunner, un Anglais qui fait fabriquer des barbecues haut de gamme et rencontre la même lassitude que lui. Ensemble, ils cherchent le produit qui leur permettra de créer une marque et excitera leurs neurones. Ils créent leur société commune, Native Union, et trouvent leur idée au détour d'un voyage en Chine. Pendant dix-huit mois, ils vont lui donner forme dans le plus grand secret pour ne pas se faire griller la priorité.Moshi-moshi voit le jour en 2010. C'est un combiné téléphonique sobre ou coloré, design ou classique, qui redonne un look de téléphone à nos mobiles. « Les téléphones mobiles sont de plus en plus utilisés à la maison ou au bureau, car on y met tout, la musique, l'agenda, le répertoire, les photos, etc., » constate Igor Duc, mais dès que vous voulez consulter votre agenda, vous devez interrompre votre communication pour regarder l'écran. » Moins d'ondes, plus de confort, Moshi Moshi a de nombreux atouts et séduit déjà les Japonais et les Américains. Mais il faut aller vite. « À Hong Kong, ce n'est pas un problème, car on travaille énormément et 7 jours sur 7 », avoue Igor Duc. Et d'ajouter : « Mais j'aime beaucoup vivre ici, la vie est facile et j'ai un bistrot français au pied de mon building ! »
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.