Volkswagen souhaite percer en Russie avec l'appui de GAZ

Volkswagen est en négociations avancées avec GAZ, deuxième constructeur automobile russe, affirmait mercredi le « Financial Times ». Les discussions portent sur l'assemblage de voitures et d'utilitaires sous marque Volkswagen et sous celle de sa filiale tchèque Skoda. Au total, GAZ pourrait assembler 150.000 véhicules par an pour son éventuel partenaire allemand dans son usine de Nijni Novgorod. À la mi-septembre, le consortium de Wolfsburg avait annoncé des pourparlers, précisant qu'une décision serait prise vers la fin de l'année.Volkswagen a vendu un peu plus de 90.000 unités sur neuf mois en Russie. Soit une hausse de près de 30 %, pour un marché en progression de 18 %. Le groupe, qui dispose d'une usine à Kalouga, compte tripler ses volumes locaux à l'horizon 2017-2018. Des volumes qui devraient être encore loin de ceux de Renault-Avtovaz.Course au gigantismePour l'instant, seule l'utilisation des énormes surcapacités de GAZ par Volkswagen est envisagée. A priori, aucune alliance capitalistique n'est prévue. Les modèles seraient montés sur la ligne que le russe, propriété de l'oligarque Oleg Deripaska, a rachetée il y a quelques années à Chrysler pour y produire la Siber (ancienne Chrysler Sebring). Un modèle qui ne connaît... aucun succès. Fabriquant aussi la vieille Volga, héritée de l'ère soviétique, GAZ détient à peine 1 % du marché russe des voitures particulières. Mais il reste le premier constructeur d'utilitaires avec sa Gazelle, obsolète mais pas chère.Créé dans les années 1930 pour fabriquer des camions sous licence Ford, GAZ n'en finit pas de se restructurer. Il a essayé l'an dernier de s'associer au canadien Magna dans sa tentative, ratée, de reprise d'Opel, filiale de GM. Il négocie aussi avec le chinois FAW pour produire les camions de ce dernier. Lourdement déficitaire, la société espère renouer avec les profits cette année.Volkswagen, lui, est engagé dans une course au gigantisme. Visant la première place mondiale au plus tard en 2018, le groupe investit 6 milliards d'euros en Chine, où il est déjà le premier acteur, pour augmenter son potentiel de 50 % à 3 millions d'unités. ll débourse aussi 3 milliards pour une usine américaine, qui démarrera en 2011, et un véhicule spécifique dérivé de sa familiale Passat pour ce marché. Il a aussi repris 19,9 % du japonais Suzuki et développe avec l'indien Maruti (filiale à 54 % de Suzuki) des petits véhicules pour pays émergents. Sous les marques Volkswagen et Skoda.
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