L'appréciation boursière des équipementiers s'essouffle

Panne de moteur chez les équipementiers automobiles ? La question se pose alors que le secteur a quelque peu souffert en Bourse, mercredi. Un phénomène qui n'est pas étranger à l'annonce de la sortie de One Equity Partners du capital de Faurecia. Il faut dire qu'en cédant ses titres, dans le cadre d'un placement auprès d'investisseurs institutionnels, le fonds d'investissement de JP Morgan Chase & Co lâche pas moins de 13 % du capital. Une annonce qui a pesé sur l'ensemble du secteur mercredi à la Bourse de Paris. Si Valeo est resté bien orienté, Faurecia a chuté de 5,32 %, Montupet de 1,92 % tandis que Plastic Omnium a légèrement reculé de 0,58 %.Cession opportuniste ? Anticipation négative pour le secteur de la part de One Equity Partners ? L'opération soulève des questions alors que les équipementiers ont bien rebondi en Bourse depuis le début de l'année. Preuve en est que, sur la période, les deux plus fortes hausses du SBF 250 ne sont autres que Montupet et Plastic Omnium avec des gains respectifs de 144 % et 113 %. « La bonne performance en bourse des équipementiers s'explique à la fois par la résistance du marché automobile malgré la disparition progressive des primes à la casse, mais également par des niveaux de valorisation qui étaient à l'origine très faibles », explique Anthony Bailli, analyste chez Rothschild et Cie Gestion. courants porteursPar ailleurs, celui-ci ajoute que « le secteur sort d'une dynamique négative et que les équipementiers profitent aussi des gains de part de marché accumulés depuis le déclenchement de la crise grâce à la disparition d'un certain nombre de petits acteurs. » Et de renchérir : « Le renforcement de leur position leur permet d'être aujourd'hui en meilleure posture vis-à-vis des constructeurs. » La sortie du fonds One Equities Partner du capital de Faurecia intervient deux jours seulement après le relèvement par ce dernier de ses objectifs financiers pour 2010. Et cela alors que PSA en a fait de même mercredi. Les courants semblent donc encore porteurs pour le marché automobile, mais la thématique de la « recovery » (redressement boursier) des équipementiers automobile semble, en grande partie, déjà jouée par le marché. Notamment après rebond des indices amorcé le 25 août dernier. Ce n'est pas tant qu'avec un PER estimé de 12,6 fois pour 2010, un titre comme Faurecia se paie désormais trop cher. Mais l'appréciation du secteur en Bourse paraît désormais plus limitée à l'heure où le marché doute de la solidité des perspectives du marché automobile pour 2011.
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