CréditLes banques de Wall Street ont bien reçu l'aide du gouvernement pendant la crise, mais ont eu du mal à aider « main street », autrement dit, l'homme de la rue ou le petit entrepreneur en mal de crédit. Consciente du fait que ce sont d'abord les petites entreprises qui créent des emplois, l'administration Obama cherche à corriger cette situation. Lors d'un récent forum, elle a enjoint les banques à prêter plus, et plus vite, aux petites entreprises. crédits et formationsCertaines institutions avaient devancé son appel, telle Chase, annonçant peu de temps avant le forum qu'elle accroîtrait de 4 milliards de dollars par an ses prêts aux PME et embaucherait 300 spécialistes pour cela. La palme, en matière d'annonce, revient cependant à Goldman Sachs. Décriée pour ses profits astronomiques et surtout leur redistribution, sous forme de bonus, aux traders, la plus célèbre banque de Wall Street a annoncé qu'elle dépenserait 500 millions de dollars pour aider 10.000 petites entreprises, sous forme d'accès au crédit, mais aussi au management et à la formation. Certes, c'est peu au regard des 16,7 milliards de dollars qu'elle a pour l'instant mis de côté pour récompenser ses meilleurs traders, et elle a désormais obligation, du fait de son nouveau statut de banque commerciale, d'aider les communautés défavorisées, mais c'est mieux que rien. D'autant que le projet, qui consistera entre autres à apporter 50 millions de dollars sous forme de bourse aux entreprises, 250 millions de prêts et 200 millions offerts à des universités locales pour former les petits entrepreneurs, est porté par l'un des financiers les plus en vue aux États-Unis, Warren Buffett. Ce dernier coprésidera, avec le patron de Goldman, Lloyd Blankfein et le directeur de l'Institut pour la stratégie et la compétitivité à l'université de Harvard, le comité qui conseillera et supervisera les activités relatives au projet. L. J. B.

latribune.fr

21 Nov 2009, 1:44

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