La France dégradée par Moody's : Bercy et l'UMP se renvoient la responsabilité

La France a perdu son triple A auprès de l\'agence Moody\'s lundi soir. Une dégradation attendue à laquelle le ministre de l\'Economie, Pierre Moscovici, et le nouveau président de l\'UMP, Jean-François Copé ont réagi rapidement.• Pierre Moscovici: \"C\'est un encouragement\" Le ministre en charge de l\'Economie, interrogé par Reuters, analyse cette décision comme \"une sanction de ce qui n\'a pas été fait dans le passé, des réformes qui n\'ont pas été conduites\". Décidé à défendre les réformes sur la compétitivité présentées par son gouvernement le 6 novembre, il a affirmé: \"c\'est aussi un encouragement à mettre en oeuvre rapidement et fortement les réformes que nous avons décidées et qui vont dans la bonne direction : sérieux budgétaire, stabilisation de la zone euro, pacte de compétitivité.\" Aussi a-t-il tenu à se montrer rassurant en estimant que les conséquences de cette décision sur la capacité de la France à emprunter seraient limitées. \"Moody\'s nous donne maintenant la même note que Standard and Poor\'s, qui nous a permis de vivre avec des taux d\'intérêt bas depuis déjà de très longs mois et la note reste la plus élevée après \'le triple A\'\", a-t-il estimé. • Jean-François Copé: \"un énième signal d\'alarme sur le déficit de compétitivité qui touche notre économie\"Renvoyant la balle dans le camp de la majorité, le nouveau président de l\'UMP, Jean-François Copé a affirmé lundi soir que \"le gouvernement ne manquera pas de tenter de se défausser sur Nicolas Sarkozy\". Pour le député-maire de Meaux, \" la gauche porte clairement une part importante de responsabilité dans cette dégradation\" qui fait figure \"d\'énième signal d\'alarme sur le déficit de compétitivité qui touche notre économie\". Il fait observer que \"Moody\'s avait placé la France sous surveillance négative suite au projet de loi de finances rectificative pour 2012 défendu par François Hollande en juillet dernier\". Pour lui cette dégradation est le signe que  \"L\'agence de notation (...) constate que le gouvernement n\'a pas engagé les réformes nécessaires pour maintenir la notation de la France notamment sur la question de la compétitivité, de la rigidité du marché du travail et des dépenses publiques\".
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