« C'est une décision qui est à la discrétion du président. T...

« C'est une décision qui est à la discrétion du président. Tant que j'aurai la chance de l'aider? je serai honoré de le faire. » Que ce soit au Congrès, dans les salles de marché ou les médias américains, la question de la démission de Timothy Geithner n'est pas taboue. Elle ne l'a d'ailleurs jamais été. Dès qu'en novembre 2008 Barack Obama annonce que le président de la Réserve fédérale de New York sera placé à la tête du Trésor, les critiques fusent dans le camp démocrate : Geithner, qui avec l'administration Bush a sauvé l'assureur AIG mais laissé sombrer Lehman Brothers, n'est pas le candidat idéal pour sortir le pays de la crise ni mener la réforme de la réglementation financière. En janvier 2009, sa confirmation au Congrès est retardée par la révélation d'« erreurs » concernant ses déclarations d'impôts lorsqu'il travaillait au Fonds monétaire international. Les parlementaires républicains se déchaînent. Le 10 février, Wall Street sanctionne le jeune secrétaire au Trésor, âgé de 47 ans. L'indice S&P 500 lâche 5 % après sa présentation d'un plan de rachat des actifs toxiques des banques qui ne convaincra jamais vraiment les marchés. Le mois suivant, Geithner assume « l'entière responsabilit頻 de l'octroi de 165 millions de dollars de bonus par AIG ? dont le renflouement a coûté 182 milliards de dollars ?, qu'il affirme avoir appris tardivement.Un an après l'investiture de Barack Obama, la tension s'apprête à monter d'un cran pour Geithner. Le 27 janvier, il s'expliquera au Congrès sur l'envoi d'e-mails prouvant qu'à la fin 2008, la Fed de New York, qu'il dirigeait alors, a demandé à AIG de ne pas divulguer le remboursement de 62 milliards de dollars de contrats de couverture contre le défaut obligataire (CDS) à seize banques. Geithner, qui affirme ne pas avoir été informé de ces précautions, sera entendu aux côtés de son prédécesseur au Trésor, le républicain Henry Paulson?Depuis qu'en novembre un rapport fédéral a révélé qu'en 2008 Geithner avait décidé de rembourser intégralement les contreparties d'AIG après avoir échoué à obtenir le moindre rabais de la part de ses contreparties, le mécontentement gronde, éclaboussant au passage des banques françaises accusées par la presse américaine d'avoir trompé la Fed pour ne pas accorder de rabais. Et les appels à la démission se multiplient. Régulièrement, la Maison-Blanche lui renouvelle son « soutien ». Mais jusqu'à quand ? « Geithner doit partir, d'autant que c'est lui qui, à la tête de la Fed de New York, a laissé le marché des CDS se développer », dénonce Larry McDonald, directeur général du hedge fund Pangea Capital.É. C., à New YorkUne rude année pour Monsieur TrésorTimothy geithnerSecrétaire au Trésorportraitactu
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