Universités  : budgets ? et charges en hausse

Lors de la présentation aux présidents d'université de leurs moyens budgétaires pour 2010, la ministre de l'Enseignement supérieur s'est une nouvelle fois félicitée de l'augmentation annuelle de son budget (+ 1,8 milliard d'euros). Pour les universités, cela se traduira cette année par « 995 millions d'euros supplémentaires » (+ 1,2 milliard en 2009). Dans un souci de toutes les satisfaire « tout en résorbant les écarts historiques », celles « en phase de rattrapage » bénéficient de 12 % de hausse (Paris XIII-Bobigny et Versailles Saint-Quentin arrivent en tête avec + 13,1 %) mais celles « qui ont pris de l'avance », comme Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI) progressent d'au moins 3,7 %, soit une hausse moyenne de 6 %. Quant aux investissements de mise en sécurité, ils atteignent 70,1 millions d'euros. Les présidents d'université « ne boudent pas leur plaisir », réagit Lionel Collet, président de la Conférence des présidents d'université (CPU). Sur le terrain, les moyens de fonctionnement « augmentent réellement », constate Jean-Pierre Finance, président de Nancy I, approuvé par Jean-Claude Colliard, son alter ego de Paris I. Cependant « il faut mettre en face nos charges et responsabilités nouvelles », notamment en matière de gestion des ressources humaines, tempère Lionel Collet. « Efficience »De fait, « il n'y a aucune visibilité sur les transferts de charges. Quel est le coût réel de la masse salariale ? » s'interroge Bertrand Monthubert, secrétaire national du PS à l'enseignement supérieur. Et si le nouveau système d'allocation des moyens à la performance a été rectifié, les présidents d'université réclament toujours la prise en compte de « l'efficience », c'est-à-dire la performance réelle de l'établissement en fonction de son taux d'encadrement (nombre d'enseignants-chercheurs par rapport aux effectifs étudiants). Mais Valérie Pécresse refuse d'ôter par ce biais des moyens aux grandes universités « surdotées », dont elle ne souhaite pas entamer le « rayonnement ». Elle préfère financer chaque emploi manquant dans les autres universités moins bien loties, à hauteur de 25.000 euros cette année (45.000 à terme), confie-t-elle. C'est, selon elle, « le moyen le plus équitable ».
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