Valérie Pécresse axe son programme sur le quotidien des Franciliens

La péniche jaune et verte se rapproche dangereusement, jusqu'à quasi heurter celle du QG de campagne de Valérie Pécresse. « Qu'est-ce que c'est ? Un abordage ? » interroge la candidate UMP pour les élections régionales en Île-de-France. « C'est Huchon ! Non, ce sont les Verts ! C'est Greenpeace ! » entend-on. Valérie Pécresse enchaîne, pas plus troublée que cela. En ce jeudi matin, elle est pressée d'exposer son programme. Les traits tirés, concentrée, elle énumère ses dix « engagements concrets pour changer l'Île-de-France ». Autour d'elle se sont assis la plupart de ses têtes de liste départementaux, ainsi que certains colistiers. Rama Yade, Chantal Jouanno, David Douillet, Yves Jégo, Roger Karoutchi, André Santini? l'équipe est prestigieuse. Mais l'ambiance n'y est pas. Rama Yade, l'air absent, refuse de prendre la parole. Roger Karoutchi aussi, qui s'esquive sitôt l'exposé terminé. Dans le livre qu'elle publie (« Et si on parlait de vous ? », éditions Archipel), Valérie Pécresse rappelle qu'il lui a été difficile de s'imposer comme tête de liste aux régionales?Son programme est axé sur la vie quotidienne des Franciliens. La candidate UMP a identifié « dix points noirs » résultant de la gestion « Huchon-Duflot » : « la galère absolue des transports en commun », les « 200 kilomètres de bouchons aux heures de pointe », la pénurie de logements, les « 16 % de jeunes Franciliens qui sortent sans diplôme du système scolaire », « l'absence de plan de relance régional face à la crise », la pollution, l'insuffisance de places en crèche et d'équipements sportifs et culturels, l'insécurité? Pour y remédier, Valérie Pécresse propose « dix solutions ». Avec un plan d'urgence de 400 millions d'euros « pour la qualité de service » dans les transports en commun, la construction de 70.000 logements par an, le doublement du nombre d'apprentis, la construction et la rénovation de sept campus universitaires, et la mise en oeuvre d'un plan de relance régional de 400 millions sur deux ans, « axé sur les investissements d'avenir ». trois idées « originales »Sans compter les trois idées « originales » de la candidate, « qu'on ne retrouve nulle part ailleurs » : la création d'une voie supplémentaire sur les 81 tronçons d'autoroute suffisamment larges afin d'y faire rouler des « bus rapides banlieue-banlieue », des crèches « zéro trajet » près de gares « rénovées et multiservices », et l'ouverture des lycées le soir et le week-end pour permettre aux associations et clubs d'utiliser les salles et équipements. Le tout suppose 700 millions de « redéploiements », 300 millions d'économies « à trouver dans le budget de fonctionnement » et un large recours ? sans « tabou » ? aux partenariats public-privé, notamment pour le projet du Grand Paris.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.