Mal préparé, un projet de déménagement peut se solder par un taux élevé d'absentéisme. Pour ancrer les salariés sur leur nouveau territoire, rien ne vaut la carte de la concertation, dès les prémices du projet. « Les entreprises qui sont le moins comprimées par les aspects financiers sont les plus attentives au bien-être de leurs salariés », observe Alain Iribarne, le président du conseil scientifique d'Actineo, l'Observatoire de la qualité de vie au bureau. Attentifs au confort de leurs salariés, ces employeurs choisissent la localisation de leur lieu de travail en relation avec leur domicile. À l'instar de la mutuelle Unéo qui a décidé de faire appel au cabinet-conseil Mobilitis et à la RATP pour déterminer l'emplacement d'un nouveau site destiné à regrouper tous ses salariés. « Nous avons cherché une localisation suffisamment proche pour que les temps de transport des salariés n'augmentent pas de manière significative », explique Jean-Pierre Adam, directeur du département logistique du groupement mutualiste qui s'est au final installé à Montrouge (Hauts-de-Seine). Point sensible, le dimensionnement des espaces de travail a également fait l'objet d'un travail de concertation. « Nous avons tenu compte des souhaits de nos salariés notamment en termes d'isolation phonique », poursuit le directeur logistique. Mieux, les salariés comme les instances représentatives ont été étroitement associés au choix d'un cloisonnement mobile, afin de tenir compte des évolutions futures de l'organisation.Cette approche concertée constitue une tendance forte et pour cause, concilier l'espace physique, l'organisation du travail et les personnes conditionne la réussite d'un projet immobilier. L'importance du dialogue social est telle que certaines entreprises n'hésitent pas à signer des chartes d'aménagements. À l'instar de BNP Paribas qui s'est engagé sur plusieurs points : la flexibilité des locaux, la performance de l'ouvrage, la conformité aux réglementations législatives et sociétales, et surtout le confort des salariés grâce à une attention toute particulière apportée au mobilier. De quoi convaincre 3.000 d'entre eux à abandonner le centre-ville parisien pour rejoindre les Moulins de Paris, en Seine-Saint-Denis.Eliane K

latribune.fr

21 Févr 2010, 23:23

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