Management des risques  : l'auditeur interne s'affirme

La culture du management des risques s'est fortement développée dans les entreprises. Elle est surtout devenue beaucoup plus performante dans sa mise en place. Les services d'audit interne et de contrôle interne ont fortement contribué à l'amélioration des processus installés dans l'entreprise. C'est l'un des principaux enseignements qui ressort de l'enquête 2009 réalisée par l'Institut français de l'audit et du contrôle internes (Ifaci), en partenariat avec l'Essec, à partir des réponses d'un échantillon de 159 responsables de l'audit interne (RAI) et de 59 responsables de contrôle interne (RCI). Par rapport à l'enquête 2005, « il y a une nette amélioration des différentes étapes du management des risques », souligne Béatrice Ki-Zerbo, directrice de la recherche à l'Ifaci.Pour la quasi-totalité des auditeurs internes (96 %), l'identification des risques a été faite dans leur entreprise. Ce pourcentage n'était que de 58 % en 2005. Les progrès sont également constatés dans le traitement et la maîtrise des risques (68 % en 2009, contre 37 % en 2005). Mais l'amélioration la plus marquante est dans le suivi de l'évolution des risques des plans d'action (79 % en 2009, contre 37 % en 2005). La cartographie des risques est aussi entrée en vigueur dans la plupart des entreprises. Pour 92 % des répondants, leur organisation en dispose. Et dans 79 % des cas, une politique de suivi a été mise en place sur l'évolution des risques et sur les plans d'action. Près d'un tiers des contrôleurs internes (32 %) en ont la responsabilité ainsi que 22 % des auditeurs internes.plus de proximitéCette montée en puissance du management des risques provient aussi d'une prise de conscience des dirigeants de société au cours de ces dernières années. Elle se concrétise par une relation étroite entre le responsable de l'audit interne et la direction générale. Pour preuve, le RAI est nommé dans 82 % des cas par cette direction, contre 13 % par le comité d'audit. « Il est important qu'un responsable de l'audit interne ait la confiance de la direction générale et soit crédible auprès du comité d'audit », insiste Louis Vaurs, délégué général de l'Ifaci. La fréquence des réunions entre l'auditeur interne et la direction générale a fortement progressé entre 2005 et 2009. 44 % d'entre eux (contre 32 % en 2005) indiquent avoir plus de dix réunions par an avec leur direction générale. Une proximité s'est également installée avec les comités d'audit.Les principales missions d'audit ne devraient pas beaucoup évoluer entre 2009 et 2010. Selon l'enquête, l'audit des ressources humaines (33 %) resterait cette année la principale des missions. Viendraient ensuite l'audit du plan de continuité d'activité (33 %) et la formation au contrôle interne (29 %). L'animation d'ateliers d'auto-évaluation progresserait, passant de 14 % en 2005 à 21 % en 2009. Mais, surtout, vérifier l'application de la stratégie de développement durable de l'entreprise s'annonce comme une mission en devenir pour l'auditeur interne. Elle le serait en 2010 pour 16 % des répondants, contre 9 % en 2009.Frédéric Hasting
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