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Le pétrole des îles Malouines au coeur d'une nouvelle bataille entre Londres et Buenos AiresL'Argentine a protesté contre le début de l'exploration pétrolière au large des îles Malouines.Combien de barils de pétrole aux Malouines ? Soixante milliards, comme le prétendent les autorités de l'archipel ? Dix-huit milliards, comme l'affirme « The Guardian » ? Ou 13 milliards, selon les chiffres avancés par l'ex-ministre argentin des Affaires étrangères Rafael Bielsa ? Assez, en tout cas, pour que ces îles, contrôlées par le Royaume-Uni et revendiquées par l'Argentine, à l'origine d'un conflit armé entre les deux pays en 1982, soient peut-être demain parmi les puissances pétrolières du continent américain : au troisième rang, derrière le Venezuela et les États-Unis, mais devant le Brésil et le Mexique, si l'on retient l'hypothèse du journal britannique ! Les réserves prouvées d'hydrocarbures de l'Argentine ne dépassent pas 2,6 milliards de barils, et celles du Royaume-Uni, 3,8 milliards.études sismiques Certes, les chiffres avancés pour les Malouines (Malvinas pour les Argentins, Falklands pour les Britanniques) ne correspondent pas à des réserves prouvées. Mais les études sismiques réalisées depuis 1995 rendent crédible la perspective de voir naître un véritable émirat, à 500 kilomètres des côtes de l'Argentine, au seul profit des Britanniques. D'où la ferme réaction de Buenos Aires, qui réclame en vain une exploitation conjointe des ressources de l'archipel, devant l'imminence des forages d'exploration qui seront réalisés au large des îles par la plate-forme « Ocean Guardian », arrivée d'Écosse samedi. L'opérateur est Desire Petroleum, l'une des trois firmes (britanniques, comme il se doit) qui ont obtenu des permis.Alors qu'à Londres, certains ont agité le spectre de la guerre de 1982, le gouvernement argentin a réaffirmé sa volonté de parvenir à un règlement négocié du différend sur la souveraineté des îles, ainsi que le demandent les Nations unies dans plusieurs résolutions. Tout en rappelant qu'il ne saurait reconnaître la validité des permis octroyés unilatéralement par les Britanniques.Jean-Louis Buchet, à Buenos Aire
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