Pionnier des smartphones en milieu de décennie, Sony Ericsson, le joint-venture du groupe d'électronique japonais et de l'équipementier télécoms suédois, essaie de revenir sur ce marché en pleine croissance qu'il avait délaissé au profit des appareils multimédias. En février 2009 à Barcelone, le numéro quatre ou cinq mondial, selon les classements, avait présenté un modèle doté de l'appareil photo le plus puissant du marché (12 mégapixels). Cette année, Sony Ericsson mise beaucoup sur Android, le système d'exploitation de Google, qui équipe trois des cinq téléphones qu'il met sur le marché au printemps. Il a pour cela développé sa propre interface, esthétiquement très réussie.bon accueil« C'est agréable de voir enfin des produits enthousiasmants chez Sony Ericsson », commente un spécialiste du secteur. Même Howard Stringer, le PDG du groupe Sony, a déclaré ressentir « une légère euphorie autour de Sony Ericsson... ». Il y a trois ans, la dernière fois qu'il s'était rendu à Barcelone au Mobile World Congress, il n'avait pas caché son mécontentement à l'égard de la performance de la coentreprise, dont on disait il y a peu que Sony pourrait sortir.Autre tendance que le fabricant espère voir émerger : les téléphones compacts. Deux de ses trois smartphones sous Android sont, en effet, des versions « mini » (le X10 mini et le X10 mini pro avec un clavier). Plusieurs autres fabricants ont sorti des smartphones plus compacts (Nokia, LG, HTC), mais pas aussi petits. bémol« Il y a probablement un marché pour ce type d'appareils, Sony Ericsson a fait des études avant le lancement. Mais l'expérience de navigation n'est pas la même, c'est un smartphone que l'on ne peut pas vraiment utiliser comme un smartphone », analyse Carolina Milanesi du cabinet Gartner. Elle s'interroge : « Les clients voudront-ils d'un coûteux forfait de services de données ? Cela peut poser un problème aux opérateurs pour subventionner l'appareil. » Or, s'ils sont trop chers, Sony Ericsson aura plus de mal à vendre ces outils. D. C.Lire aussi page 28

latribune.fr

21 Févr 2010, 23:20

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