La Banque de Développement de Chine lorgne les PME françaises

C'est à l'occasion de la visite officielle de Nicolas Sarkozy en Chine entre le 27 avril et le 1er mai prochain que l'accord entre la Caisse des dépôts (CDC) et la Banque de Développement de Chine (aussi appelée China Development Bank) devrait être finalisé. Il donnera naissance à deux fonds d'investissement franco-chinois, « les premiers à être mis en place dans une logique de réciprocit頻, précise-t-on à la CDC. L'accord n'est pas seulement financier. Il est aussi stratégique. à la CDC, on souligne « l'énorme potentiel de développement des échanges commerciaux entre les deux pays ». Un long processus de rapprochement entre les deux institutions publiques est sur le point d'aboutir. Une première étape avait été franchie en juillet dernier avec l'entrée de la Banque de Développement de Chine dans le « Club des investisseurs de long terme ». Cher au directeur général de la CDC Augustin de Romanet, ce club réunit la CDC, la KfW allemande, la Banque européennne d'investissement ou encore la Cassa Depositi e Prestiti italienne. savoir-faire françaisLe premier closing des fonds aurait lieu dans quelques mois pour un montant total d'environ 300 millions d'euros. Ensuite, l'objectif serait de porter la taille de chacun des deux véhicules d'investissement à 250 millions d'euros. L'un des deux fonds investirait dans les PME françaises, en particulier celles qui visent l'international. L'autre financerait des PME chinoises exportatrices. « Les PME françaises qui souhaitent se développer en Chine auront plus de facilités à y nouer des relations commerciales si elles ont déjà un partenaire comme la China Development Bank », explique Laurent Vigier, le directeur des affaires européennes et internationales de la CDC. Elles auront surtout accès à de nouvelles ressources financières. Côté chinois, les motivations sont différentes. Pour la toute nouvelle filiale de private equity de la Banque de Développement de Chine - créée en novembre dernier -, China Development Bank Capital, il s'agit d'acquérir des compétences financières. « Les Français ont un vrai savoir-faire en matière de capital-investissement », fait valoir Laurent Vigier. Les investisseurs chinois manifestent un intérêt certain pour les entreprises de croissance françaises, notamment celles qui utilisent les technologies « vertes ». S. R.
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