La France est coupée en deux avec d'un côté les entreprises qui entrevoient enfin la sortie de crise, notamment dans l'industrie, et de l'autre, des ménages en plein doute. En février, la production manufacturière a augmenté de 0,4 % (après + 0,6 % en janvier). Et les chiffres de mars ne devraient pas décevoir : les industriels interrogés le mois dernier ont constaté une nouvelle amélioration. Toutefois, l'industrie n'a pas encore effacé la crise, l'indicateur du climat des affaires se situant toujours en dessous de sa moyenne de longue période. Comment expliquer ce petit réveil industriel ? « Par un rebond technique. Les entreprises ont tellement déstocké en 2009 qu'elles sont obligées de refaire tourner les machines pour répondre à la demande », explique Yvon Jacob, le président du Groupement des fédérations industrielles (GFI). Par la légère amélioration de la conjoncture en zone euro. Quant au dynamisme des émergents, il entraîne aussi mais dans une moindre mesure ces industries.Quant aux ménages, l'absence d'une réelle amélioration sur le marché de l'emploi les inquiète. Début d'année moroseRésultat, ils consomment moins. En janvier et février, leurs dépenses en produits manufacturés ont baissé de 2,5 % et 1,2 %. Dans ce contexte, l'Insee ne table pas sur un début d'année tonitruant. Le PIB augmenterait de 0,2 % au premier trimestre et de 0,3 % au deuxième. F. Pi.

latribune.fr

22 Avr 2010, 7:38

Partager :