Le poids des échanges sur actions réalisés en dehors des marchés réglementés fait débat

Que représentent les transactions sur les actions réalisées en dehors des marchés réglementés ou plates-formes alternatives, ce qu'on appelle l'OTC (Over the counter) ? Au moment où Bruxelles planche sur la réforme de la directive Marchés d'Instruments Financiers (MIF), cette question fait débat. Pour les Bourses historiques qui souhaiteraient voir revenir vers elles une partie de cette activité au motif d'une plus grande transparence sur les intérêts à l'achat et la vente et donc d'un processus de découverte des prix plus performant, l'OTC représente 40 % des volumes échangés en Europe. Mais, dans une étude envoyée aux services du commissaire Michel Barnier mercredi, l'Association pour les marchés financiers en Europe (AFME, qui compte parmi ses membres banques, courtiers, cabinets d'avocats et investisseurs) appuie une réalité tout autre : l'OTC ne représenterait que 16 % des montants échangés sur 2008-2010. Mieux, son poids aurait diminué au fil des trimestres vers les 11 %.Pour l'AFME, 60 % des transactions déclarées hors marché sont la résultante d'une double déclaration due à la MIF. Un exemple : lorsque un client demande à son courtier A d'acheter pour son compte une action X puis de la transférer chez un courtier B, l'achat par A est déclaré sur le marché, le transfert à B en OTC. Mais en réalité, la phase B ne participe au processus de formation du prix. Pour l'AFME, la réelle liquidité OTC est différente : il s'agit de confronter les ordres de deux clients ou de s'interposer avec son compte propre. À Bruxelles de trancher. C. FR.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.