La cabine téléphonique se met à l'Internet et au GPS

La cabine téléphonique résiste et aurait même un futur, passant par l'Internet. Il en reste 145.000 sur le territoire, soit une pour 420 habitants, alors que France Télécome;lécom n'est tenu d'en exploiter que 46.500 dans le cadre du service universel. à son apogée en 1998, le parc de « publiphones » dépassait les 240.000. Il n'a cessé de reculer depuis, face au boom du téléphone portable, dont 95 % des Français sont désormais équipés. Encore utilisées par 6 à 7 millions de personnes, en dépannage ou par les populations défavorisées, parfois plus de 2 heures par jour pour certaines, « les cabines continuent à rapporter de l'argent » assure Delphine Ernotte, la directrice générale adjointe des opérations France de l'opérateur historique. L'activité, bénéficiaire, générerait autour de 80 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel, selon certaines estimations, à comparer aux 14 milliards réalisés dans la téléphonie fixe et l'Internet. France Télécome;lécom croit en l'avenir de ses téléphones publics. Le groupe va tester pour six mois à Paris la cabine de demain, connectée à Internet et géolocalisée. Douze cabines multimédia viennent d'être installées à la mi-avril dans des lieux touristiques ou commerçants de la capitale (Champs-Elysées, Tour Eiffel, Marais, Montparnasse, etc). équipée d'un grand écran tactile de 17 pouces (43 cm), cette cabine permettra de surfer sur Internet, sur un bouquet de services dans un premier temps, de consulter ses e-mails et de trouver des services de proximité grâce à la géolocalisation de la cabine, (pharmacies, banques, métros, stations Vélib', etc). Mais aussi bien sûr de téléphoner, pour la première fois en voix sur IP (Internet Protocol) comme depuis sa ?box? ADSL à domicile, « avec une qualité de son parfaite », au même prix qu'avant. Tout un symbole pour le propriétaire du réseau téléphonique traditionnel en paire de cuivre. Rien à voir avec la toute première cabine, installée à Paris en 1881.modèle économique à définirPendant ce test, le surf et le mail seront gratuits pendant 10 minutes, le service de recherche local devrait rester gracieux. « Nous testons les usages, nous n'avons pas encore finalisé le modèle économique » explique Delphine Ernotte. Un partage des revenus est prévu avec la Ville de Paris et JC Decaux, qui a conçu l'habitacle et sera chargé de la maintenance, mais aucune publicité n'est autorisée sur ces mobiliers urbains. L'utilisateur pourra payer avec une carte téléphonique et à partir de juillet en carte bleue ou par le système PayPal. En fonction des résultats, France Télécome;lécom décidera du déploiement du concept au niveau national à l'horizon 2012, en priorité dans les grandes agglomérations. Delphine Cuny
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