Nouvelles Frontières est l'une des marques historiques du tourisme en France. L'enseigne se contente pourtant d'une communication discrète sur fond de restructuration de sa compagnie aérienne, source de pertes importantes. La marque n'a pour autant rien perdu de ses ambitions, assure à « La Tribune » le président du groupe Nouvelles Frontières, Jean-Marc Siano. « Les ingrédients sont là pour aborder avec confiance et ambition les prochaines années. Nous sommes en ordre de marche pour prendre part à l'évolution du secteur », souligne le dirigeant. Sa confiance s'appuie sur le déroulement du repositionnement de la compagnie aérienne interne, CorsairFly. « C'est le sujet principal du groupe », précise Jean-Marc Siano. Cette dernière a vocation à devenir une compagnie régulière long-courrier et à se détourner du modèle charter. L'actionnaire du groupe, l'allemand TUI a validé le dispositif et alloué les fonds nécessaires, mais sans en communiquer l'ampleur. Le traitement est sévère : 380 postes sur 1.480 seront supprimés, la composition de la flotte sera modifiée en faveur d'avions plus petits (voir « La Tribune » du 8 juillet). Ce plan, surnommé en interne « Take off 2012 » doit permettre d'abaisser les coûts de 20 %. Un avantage intéressant lorsque l'on sait que le transport peut représenter la moitié des charges d'un voyage long-courrier. Côté production de voyages, Nouvelles Frontières a consacré les deux dernières années à la modernisation de son outil informatique et à la refonte de son offre. « Nous nous concentrons sur un chiffre d'affaires rentable », précise le président. Cela veut dire une offre moins éparpillée. Le dirigeant promet « une nouvelle génération d'hôtels clubs », un produit incontournable pour les vacanciers français. Pour s'imposer face à ses concurrents, le groupe dispose d'un atout : la maîtrise de sa distribution. Tout d'abord au travers de son réseau de 300 agences Nouvelles Frontières. « Il en faudrait au moins le double pour avoir un maillage optimal de la France », constate Jean-Marc Siano. À cela s'ajoutent les 500 agences Havas Voyages, après la signature d'un accord avec Carlson. Au total, l'ensemble de cette organisation permettra d'améliorer la marge opérationnelle, promet Jean-Marc Siano qui s'apprête à prendre quelques semaines de vacances. Héléna Dupuy

latribune.fr

21 Juill 2010, 23:24

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