Dinard regarde l'avenir avec espoir

De l'espoir, il en faut ! Et plus encore en cette période de crise. Alors, la ville de Dinard a choisi d'en offrir par brassée à ses habitants et à ses visiteurs à travers « Hope », une belle exposition d'art contemporain. Présentée au palais des Arts et du Festival, elle rassemble une soixantaine de tableaux, installations, photos, vidéos ou sculptures signés d'une cinquantaine d'artistes. Parmi eux, Alberto Giacometti, Damien Hirst ou Murakami, mais aussi une flopée de jeunes plasticiens iraniens encore peu connus en France.« Pendant vingt ans, à Dinard, nous avons rendu hommage à de grands maîtres de l'histoire de l'art, tel Picasso, qui étaient passés par la ville et s'en étaient inspirés pour leurs oeuvres, confie Sylvie Mallet, la maire de la cité bretonne. Mais il n'était pas question pour nous de sombrer dans la nostalgie. Aussi avons-nous décidé de nous positionner sur les vingt prochaines années avec des expositions d'art contemporain. »Si François Pinault avait prêté une partie de sa collection l'an dernier pour une exposition restée dans les mémoires, Ashok Adicéan, le commissaire de la manifestation d'aujourd'hui, a pour cette fois emprunté aux plus grands musées et collections privées afin de construire « Hope ». Il offre au final au public une relecture de l'histoire de l'humanité « pleine d'espoir, d'amour et d'allégresse », comme le souligne Sylvie Mallet, à travers des oeuvres portées par un accrochage aéré. La plupart en appellent aux émotions et s'adressent aux adultes autant qu'aux enfants.Richard Serra, qui avait ébloui Paris avec ses sculptures d'acier s'élevant vers les cieux du Grand Palais, ouvre ici le bal avec un disque de fer, solaire, qui paraît pourtant si léger. Prêt à rouler vers l'avenir. Lucio Fontana, lui, n'hésite pas à lacérer ses toiles. Comme s'il ne pouvait supporter de se retrouver face à un mur.Alors, bien sûr, l'histoire de l'humanité n'est pas sans accroc. Et Mona Hatoum n'hésite pas à le rappeler avec ce globe dont les continents sont dessinés au néon rouge sang. À en croire le vidéaste Bill Viola, il faut d'ailleurs toute la force et la confiance des femmes pour avancer vers l'avenir. « L'homme qui marche » de Giacometti nous y mène. Et qu'importe si les instants de grâce sont aussi éphémères que ces papillons multicolores utilisés par Damien Hirst pour composer un vitrail. À Dinard, quoi qu'il arrive, l'espoir fait vivre.
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