BP et Lockerbie parasitent la visite de Cameron aux États-Unis

Fidèle aux propos qu'il a tenus mardi lors de sa rencontre avec le président américain, Barack Obama, le Premier ministre britannique, David Cameron, continue de rejeter devant les sénateurs américains la demande d'ouverture d'une enquête sur les conditions de la libération d'Abdelbaset Ali al-Megrahi, coupable présumé de l'attentat de Lockerbie.Si l'affaire revient ainsi à la surface, presque un an après cette surprenante sortie de prison, c'est parce que BP est accusé d'avoir fait un intense lobbying pour obtenir cette libération, en échange d'un permis d'exploitation d'un gisement pétrolier dans les eaux libyennes. Face à la pression, David Cameron a rencontré dans la nuit de mardi à mercredi quatre Sénateurs. En vain. « Nous n'avons pas besoin d'une enquête pour savoir que (cette libération) était une mauvaise décision », s'est défendu le Britannique.« Compassion »L'affaire est d'autant plus compliquée que ce n'est pas Londres qui a libéré al-Megrahi en août 2009, mais le gouvernement écossais. Motif avancé ? La « compassion », al-Megrahi étant atteint d'un cancer, selon ses médecins. Alex Salmond, Premier ministre d'Écosse, défend sa décision, prise de « bonne foi », mais accuse Tony Blair d'avoir mélangé argent et diplomatie, en signant en même temps avec la Libye des accords d'échange de prisonniers et d'exploitation pétrolière. BP de son côté ne cache pas avoir poussé à la libération de l'agent libyen, mais auprès du gouvernement britannique, pas écossais. E. A., à Londre
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