Le constructeur tchèque Skoda surmonte bien la crise

utomobileBMW et Mercedes affichent des pertes, mais pas Skoda. La filiale tchèque à (relativement) bas coûts de Volkswagen surmonte plutôt bien la crise. « Le second semestre restera profitable », affirme à « La Tribune » Holger Kintscher, membre du directoire en charge du commerce. Le constructeur de Mladá Boleslav a affiché un bénéfice net de 2,7 milliards de couronnes (soit 105 millions d'euros) sur les six premiers mois, en recul toutefois des deux tiers.Skoda met en avant une large gamme de véhicules fiables, dont la familiale Superb à l'habitabilité exceptionnelle et le 4×4 Yeti, polyvalent et sobre. Ces modèles ont l'avantage d'être moins chers que ceux de la maison mère, avec un différentiel de 1.500 à 3.000 euros environ. Comment la marque peut-elle offrir ces tarifs compétitifs ? mais très supérieurs à ceux du roumain Dacia ? « Les coûts salariaux en République tchèque sont quatre fois moins élevés qu'en Allemagne », explique Holger Kintscher. « Nous bénéficions des synergies avec Volkswagen », à qui Skoda reprend les solutions techniques avec souvent quelques mois ou années de décalage. Par ailleurs, « nous utilisons des solutions plus économiques » comme sur les matériaux des tableaux de bord ou les tissus de sièges.Confiant pour 2010Conjoncturellement, le constructeur a, bien sûr, bénéficié de la prime à la casse en Allemagne. « Nous avons augmenté les rythmes de production quotidiens de la Fabia [entrée de gamme] pour les porter de 800 à 1.200 véhicules. Maintenant, nous allons redescendre, mais à un millier. » 2.500 emplois sont cependant menacés. Toutefois, Skoda mise sur la prime à la casse qui devrait être instaurée en République tchèque.Par ailleurs, « nous allons doubler les volumes en Chine cette année à 100.000 unités », indique le dirigeant. En Russie, « nous avons multiplié les volumes par deux en 2008. Évidemment, avec la crise, nos ventes vont baisser, mais nous conservons notre part de marché. Et je suis optimiste sur le moyen terme ». Les volumes mondiaux de Skoda devraient fléchir de 5 % sur l'année, mais rebondir en 2010.En Inde, en revanche, Holger Kintscher reconnaît que « c'est plus dur. Les coûts logistiques sont élevés. Et on a du mal à trouver la qualité dont on a besoin. Il faut donc importer beaucoup de pièces. C'est difficile d'y faire des profits. Mais nous enregistrons tout de même des meilleurs volumes et travaillons sur un nouveau véhicule moins cher ».Alain-Gabriel Verdevoye
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