Boeing ne renonce pas à vendre le F18 au Brésil

Motivé, l'américain est prêt à dérouler le tapis rouge aux industriels brésiliens de l'aéronautique. défenseBoeing n'est pas prêt à renoncer à la compétition (FX2) qui l'oppose aux deux autres constructeurs ? Dassault Aviation et Saab ? pour l'appel d'offres du Brésil portant sur l'achat de 36 avions de combat. Et ce, en dépit de la pole position acquise par le Rafale à l'issue de la visite de Nicolas Sarkozy à Brasilia, les 6 et 7 septembre. Le constructeur américain, qui propose une version du F18 ? le F18E/F Super Hornet ? contre-attaque face au favori Dassault Aviation, qui a remis son offre finale au gouvernement. Le ministère brésilien de la Défense a repoussé au 2 octobre la date de la remise des offres, qui était initialement fixée à hier.Lors d'une rencontre à São Paulo, les 15 et 16 septembre derniers, entre Boeing et des entreprises aéronautiques brésiliennes, le chef de campagne export du F18E/F, Mike Coggins, se disait prêt à changer son offre si cette dernière présentait « des faiblesses ». Pour autant, il ne l'avait pas encore fait la semaine dernière. Il jugeait d'ailleurs le volet financier de Dassault Aviation comme l'un des points faibles de l'offre française, avec un prix estimé par Boeing à 5 milliards d'euros.En revanche, Boeing a imaginé un angle d'attaque susceptible de trouver un écho au Brésil et cher au président Lula, en déroulant le tapis rouge aux industriels brésiliens de l'aéronautique. L'américain leur a fait miroiter d'intégrer la chaîne de ses fournisseurs. Selon Mike Coggins, le succès américain dans la compétition FX2 est une occasion d'augmenter la participation, aujourd'hui basse, des entreprises brésiliennes dans la chaîne d'approvisionnement de Boeing. L'américain sera-t-il aussi intéressé en cas de perte du contrat ? Selon Mike Coggins, il semble que oui.coopérationEnfin, Boeing marche dans les pas de l'offre française en termes de transferts de technologies. Sa proposition ferait état d'un retour de 100 % de la valeur du contrat des avions de combat ainsi que d'une fabrication locale de 24 appareils. L'américain est également très offensif sur la coopération sur le futur avion de transport brésilien, le KC390, dont la France doit acquérir une dizaine d'exemplaires. Il propose aux Brésiliens de développer en partenariat le KC390 à partir des technologies mises au point sur le C17.Michel Cabirol
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