Kep Technologies prépare la sortie de crise

ca/électroniqueLa reprise ? Quelle reprise ? « Pour nous, je ne vois pas d'amélioration sérieuse avant le second semestre 2010 », affirme Jean-Pierre Calzaroni, président-fondateur (en 1997) de Kep Technologies, dont le siège est à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes). D'ici là, la PME va certes continuer à souffrir (lire encadré) mais aussi et surtout à préparer la sortie de crise. Jusqu'à l'été dernier, Kep Technologies avait deux activités principales : la tôlerie de haute précision-mécanique (24 des 40 millions d'euros de chiffre d'affaires réalisé en 2008) spécialisées dans la fabrication de boîtiers et de pièces pour les moteurs d'avion ; la fabrication d'instruments scientifiques, dédiés par exemple à la mesure des températures. Sur ces marchés de niche, elle est au sixième rang mondial de l'analyse thermique et troisième mondial de la calorimétrie. En juillet 2009, Kep a ajouté un troisième métier, systémier électronique, grâce à la reprise à la barre du tribunal de commerce d'Acamas-SREE Électronique (rebaptisé Kep Global Systems) qui lui permet, outre d'atteindre une taille critique, de renforcer sa gestion.un rachat en californiePour traverser au mieux la crise, l'entrepreneur a donc mis en place une stratégie en trois volets. D'abord, l'optimisation des structures. « Quand la croissance est là et que tout va bien, on est moins vigilant », observe Jean-Pierre Calzaroni. Kep a donc commencé par resserrer les boulons. La société a dû ainsi se résoudre à fermer la partie du département à Étampes (20 salariés) qui produisait des boîtiers pour l'industrie automobile, en plein marasme. Deuxième axe, sortir de la sous-traitance pure et dure. L'acquisition d'Acamas-SREE lui permet désormais d'avoir une offre globale, d'augmenter la valeur ajoutée de ses prestations et de gagner la considération des donneurs d'ordres. Autrement dit, de se sortir du n?ud coulant que ces derniers passent autour du cou des sous-traitants jusqu'à les étouffer en tirant sur les prix ? notamment en période de crise.Dernier volet : la production en zone dollar. Depuis fin 2007, Kep dispose d'une unité de fabrication (pièces pour moteur) à Casablanca et, depuis l'été dernier, d'une unité à Tunis (via le rachat d'Acamas-SREE). Mais, surtout, début 2008, la PME a racheté Hy-Energy, basé à Newark (Californie) qui produit des appareils pour tester les batteries (voitures, mobiles, etc.). Une PME qui lui a ouvert les portes des nouvelles technologies dans les énergies renouvelables et dont Kep compte bien faire une tête de pont sur le marché nord-américain pour ses autres activités.Au total, Kep Technologies emploie aujourd'hui 380 personnes (270 en 2008), notamment à Lyon, Sens, Trappes et Nancy, outre les sites à l'étranger et deux gros bureaux en Chine. Mais si le développement du groupe passera par la zone dollar ? une acquisition est envisagée en Asie d'ici à 2012 ?, Jean-Pierre Calzaroni entend bien conforter les emplois en France, à commencer par ceux de son département R&D dont le budget représente 7 % du chiffre d'affaires consolidé. « Le problème, soupire-t-il, c'est que nous avons beaucoup de difficultés à trouver des Français polyglottes? »
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