Opération séduction pour le danois Lundbeck

harmaciePatrick Devedjian, ministre de la Relance, et Roselyne Bachelot, sa cons?ur de la Santé, figuraient hier parmi les invités à l'inauguration du nouveau siège de Lundbeck France, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). L'occasion pour le groupe danois d'afficher son volontarisme dans l'Hexagone, où il réalise 15 % de ses ventes (220 millions d'euros sur 1,5 milliard). Spécialiste des maladies du système nerveux central (dépression, Alzheimer, etc.), il vient d'acheter un façonnier (sous-traitant) niçois, Elaiapharm (15 millions d'euros de chiffre d'affaires). Il se dote ainsi d'une deuxième usine de production après celle de Copenhague et accroît de 30 % ses effectifs français (600 personnes). « Nous avons choisi la France car nous y possédons déjà un centre de recherche important (80 personnes) à Paris. C'est un pays qui a l'un des meilleurs systèmes de santé en Europe et reconnaît l'innovation », a indiqué Ulf Wiinberg, PDG du labo. Des propos étonnants au vu des déboires de Lundbeck en France. Son dernier médicament, l'Azilect contre la maladie de Parkinson, lancé en février, n'est toujours pas remboursé faute d'entente avec les autorités de santé. « La France fait exception », soulignent les dirigeants, qui espèrent une issue rapide. Même problème avec le Circadin contre l'insomnie. Ces médicaments concernent des marchés de niche (140.000 patients pour l'Azilect) mais « lorsqu'un produit n'est pas remboursé, ses ventes sont plusieurs dizaines de fois inférieures à celles d'un produit rembours頻, souligne Marie-Laure Pochon, directrice générale France de Lundbeck. combler le manqueAux États-Unis, la situation n'est guère plus encourageante. En juin, Lundbeck avait retardé « de dix-huit à vingt-quatre mois » l'homologation d'un nouvel antidépresseur juste avant que son traitement contre la schizophrénie Serdolect soit retoqué par la FDA. Or le labo va perdre, en 2014, le brevet de son best-seller, l'antidépresseur Seroplex, qui représente? 65 % des ventes. Pour pallier cette perte, il a acquis, en février, l'américain Ovation, fabricant du Tranxène, pour 900 millions de dollars. Mais « nous aurons besoin de réaliser d'autres opérations pour combler le manque à gagner », explique le PDG. AUDREY TONNELIERLe groupe réalise dans l'Hexagone 15 % de ses ventes.
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