« Le projet de voiture électrique doit être rentable en 2012-2013, nous affirme le directeur des projets exploratoires chez Nissan, François Bancon. Le point mort est plus bas que les 200.000 unités que nous comptons atteindre vers 2015. Après une étape à plus de 100.000 en 2012. » Le constructeur japonais, allié de Renault, compte vite monter en cadence. Sa première voiture électrique, la berline compacte Leaf, sera « produite à partir de septembre 2010 pour une commercialisation en novembre 2010 au Japon, puis aux États-Unis et en Europe ».un pari pas gagnéUne gamme initiale de trois véhicules électriques est prévue avec, outre la Leaf « vendue au prix d'une Volkswagen Golf », un utilitaire et une compacte de luxe au sein de la marque de prestige Infiniti. L'auto-scooter Land Glider arrivera ensuite. « Nous aurons investi 4 milliards de dollars dans le véhicule électrique, qui représentera 10 % du marché des pays développés en 2020. » La firme espère s'octroyer « 20 % à 25 % de ce segment des véhicules électriques ». Toutefois, « nous avons pris un risque et le pari n'est pas gagné. Nous n'aurons pas de mauvaise surprise sur le produit mais le marché peut se développer plus lentement que prévu », reconnaît François Bancon, soulignant que cette technologie, utilisée aussi par Renault, est « d'origine Nissan ». S'il mise sur les modèles « zéro émission », Nissan n'en commercialisera pas moins sa première voiture hybride (thermique-électrique) de sa propre conception à l'automne 2010. Il s'agit de la berline Fuga, dont « nous comptons écouler 80.000 unités par an ».En fait, « le marché se polarisera sur la voiture électrique comme véhicule de tous les jours et des modèles de loisirs hybrides sophistiqués pour les autres utilisations », note François Bancon, selon lequel les modèles thermiques classiques ne pèseront plus que 40 % du marché total dans les pays développés à l'horizon 2020. A. G. V., à Tokyo

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:39

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