Les business angels prennent enfin leur envol

Financement des PMEAlors que les comparaisons entre les puissances de feu des business angels anglo-saxons et français restent toujours nettement en défaveur des seconds, leur processus de développement semble enfin enclenché dans l'Hexagone. La fédération France Angels, qui organisait la semaine dernière au ministère de l'Économie le premier Congrès national des business angels et des acteurs du financement des jeunes entreprises innovantes, rassemblait au 1er octobre 75 réseaux de business angels. Des réseaux qui représentent 3.600 business angels qui, pour mémoire, sont des personnes physiques investissant une partie de leur patrimoine dans une entreprise innovante à potentiel et qui mettent aussi gratuitement, à disposition de l'entrepreneur, leurs compétences et leur expérience.Sur les dix premiers mois de l'année, ces réseaux ont investi dans 270 projets pour un montant de 47 millions d'euros. « Sur l'ensemble de l'exercice 2009, nous envisageons sérieusement de dépasser les chiffres 2008, c'est-à-dire 300 projets financés pour une enveloppe globale de 58 millions », précise Nicolas Fritz, le délégué général de France Angels.ProgressionUne performance 2008 qui, même si elle n'était pas battue, ce qui ne serait guère étonnant compte tenu du contexte économique, se situe désormais à des années-lumière de celle observée en 2001. Cette année-là, on ne recensait que 10 réseaux regroupant 500 business angels seulement.Certes, la comparaison avec les 50.000 et les 500.000 « bonnes âmes » dénombrées respectivement au Royaume-Uni et aux États-Unis est toujours aussi cruelle. Néanmoins, ce type particulier d'investisseur s'installe progressivement dans le paysage, en particulier avec la mise en place d'un processus gouvernemental de labellisation des réseaux en 2006 et la création du dispositif Holding ISF PME prévu par le texte sur l'emploi et le pouvoir d'achat (Tepa) voté en 2007. « Ce n'est pas pour autant qu'il faut en rester là. D'autres solutions existent pour accélérer l'envol des business angels et par ricochet, des entreprises qu'elles choisissent de soutenir. Pour quelles raisons les business angels ne profiteraient pas, par exemple, des ressources financières de France Investissement ? Pour une grosse structure de ce type, il est souvent difficile de déceler les entreprises innovantes qui ont un vrai potentiel de croissance. Pourquoi ne profiterait-elle pas du savoir-faire des réseaux de business angels dans ce domaine ? Cette coopération, qui nous semble relever de l'intérêt général, permettrait de faire grandir rapidement les champions de demain », suggérait Frédéric Bedin, président de Croissance Plus, l'organisation patronale qui défend les intérêts des entreprises de croissance. Fabien Piliu
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