La bulle immobilière menace Hong Kong

On avait connu le studio de 60 mètres carrés à 1 million de dollars, à New York, en 2005. Voici aujourd'hui l'appartement de 570 mètres carrés, avec piscine et salle de gym, vendu pour 56,6 millions de dollars américains à Hong Kong ? un record ! Si le luxe ne représente que 5 % à 10 % du marché de Hong Kong, la surchauffe menace toute l'île : les prix ont augmenté de 30 % cette année, et sont à leur plus haut niveau depuis mars 2008. Donald Tsang, le chef de l'exécutif, a beau s'inquiéter ouvertement de la formation d'une bulle immobilière, rien n'y fait : les nouveaux millionnaires de Chine populaire affluent pour placer leur argent, poussant le prix de l'immobilier, résidentiel et commercial, toujours plus haut. D'autant que le marché hongkongais est contraint : le territoire est étroit et les autorités locales, propriétaires de la quasi-totalité des parcelles de terrain, les louent aux promoteurs, pour des périodes allant jusqu'à quatre-vingt-dix-neuf ans, le tout facilitant la spéculation. taux d'intérêt très basEn outre, plus d'un millier de vieux bâtiments industriels, désertés par les sociétés parties s'installer en Chine populaire, là où la main-d'?uvre est moins chère, sont vacants, la conversion légale de leur statut étant malaisée. À cela s'ajoute le fait que la majorité des Hongkongais rêvent d'un home sweet home, tandis que la moitié d'entre eux seulement sont propriétaires. Enfin, le dollar de Hong Kong étant toujours arrimé au dollar américain, le marché de l'immobilier profite de taux d'intérêt eux aussi calqués sur les taux américains ? autrement dit, très bas. De quoi doper un peu plus la demande générale? Face à la bulle qui menace, les autorités locales cherchent la parade : elles ont récemment annoncé leur intention de faciliter la conversion de bâtiments industriels en surfaces commerciales et hier, elles ont dit réfléchir à l'abandon d'un programme public d'assurance sur les prêts, permettant aux emprunteurs de s'endetter à plus de 70 % de la valeur du bien convoité. Lysiane J. Baudu
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