Publicis a revu jeudi à la hausse ses prévisions pour 2010. La croissance organique sera « supérieure à celle du marché », c'est-à-dire supérieure à 4,8 %, et non plus de 3,5 % comme promis précédemment. « Il est probablement possible qu'elle soit autour de 6 % », a déclaré le président du directoire Maurice Lévy. D'ores et déjà, la croissance organique s'élève à 6,6 % sur les neuf premiers mois de 2010. Et pour le dernier trimestre 2010, Maurice Lévy s'est déclaré « assez confiant : certes, le dernier trimestre ne sera pas au niveau du troisième, mais il sera bien au-dessus de 4,8 % ». Recrutements et bonusExplication : un « rebond » du marché mondial, qui est « bien reparti ». Le patron de l'agence de publicité a notamment cité la croissance organique de 12,6 % enregistrée en France au 3e trimestre, qui montre que le marché hexagonal est « bien reparti, en déphasage avec le discours qu'on entend », qui est plutôt pessimiste. En revanche, Maurice Lévy n'a pas - contrairement aux espoirs de certains analystes - relevé sa prévision de marge opérationnelle pour 2010 (15 %). Explication : Publicis a « remis la machine en route » en terme de recrutements et de bonus, après un gel des embauches et des salaires en 2009, ce qui « augmentera les charges par rapport à 2009 ». L'effectif a ainsi cru de 3.500 salariés depuis le début de l'année.Jeudi, l'action Publicis a gagné 4,6 %, les marchés étant agréablement surpris par la croissance organique au 3e trimestre (+ 9,2 %) supérieure aux prévisions (7 %) et qui est « la meilleure de la décennie », selon Exane BNP Paribas. Mardi, Omnicom avait aussi publié une croissance organique pour le 3e trimestre (+ 6,7 %) en accélération par rapport au premier semestre 2010, et supérieure aux prévisions (+ 6 %). Toujours mardi, Havas avait de même fait état d'une croissance organique (+ 5,3 %) qui s'accélère et dépasse le consensus des analystes (+ 3,8 %). Toutefois, la marge d'Omnicom a un peu déçu les marchés. Conclusion d'Oddo : « l'environnement publicitaire mondial continue de se redresser, mais les agences sont actuellement contraintes d'investir considérablement dans les recrutements et les salaires pour faire face au rebond de l'activité ». Jamal Henni

latribune.fr

22 Oct 2010, 20:30

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