Gestion de budget à distance : plus d'excuse pour être à découvert !

Tout le monde, même Bill Gates, a été un jour à découvert… Face à cette déplaisante surprise associée au relevé bancaire, Linxo a décidé d\'agir. Le site Internet, décliné en application mobile sécurisée sur iPhone et Android, est un outil de gestion de comptes gratuit. Il rassemble toutes les données bancaires de l’utilisateur sur une seule et même interface, qui fédère 83 banques françaises. Cette technologie permet de catégoriser ses dépenses et ses revenus par thème (loyer, salaire, vie courante, etc...). Une application qui ressemble à celle dont peuvent disposer les clients de Société Générale par exemple, avec la \"Gestion de budget\".Autre avantage majeur : si l’usager est sur le point de passer dans le rouge, une notification \"push\" lui est envoyée sur son téléphone portable. Il est de plus averti en cas de transactions inhabituelles. Plus d’excuse donc pour ne pas gérer ses finances de façon responsable.Les innovations s’enchaînentFort du succès de son application sur iPhone, Linxo a lancé cette semaine une nouvelle édition pour les terminaux Android. Elle intègre une partie graphique, procurant une visualisation rapide et claire des entrées et sorties d’argent. Et la startup ne s’arrête pas là : une application pour iPad est en cours de développement. En outre, Linxo prévoit l’ajout d’une nouvelle fonctionnalité : l’accès pour un particulier à l’intégralité de ses comptes d’épargne (compte titres, assurance vie, etc.). \"Au début, nous étions focalisés sur les flux de court terme. Nous avons compris très vite que les comptes portant sur long terme aussi, sont prometteurs. La sortie est prévue à l’automne 2012. La clientèle concernée étant sans doute plus aisée, ce service sera disponible sous la forme d’un abonnement moyennant quelques euros\", estime Bruno Van Haetsdaele, co-fondateur et président de Linxo.En revanche, l’application ne constitue pas un moyen de paiement par mobile, contrairement aux innovations récentes comme S-Money (BPCE) ou Kwixo (Crédit Agricole).\"Nous avons vocation à rassembler les transactions des différents moyens de paiement, mais Linxo n’en est pas un en lui-même. Nous restons en veille dans ce domaine\", déclare Bruno Van Haetsdaele.Objectif : dépasser 200 000 euros de chiffre d’affairesDepuis sa création en 2010, Linxo a séduit de multiples investisseurs. A son lancement, elle avait déjà sollicité la participation de \"business angels\". Parmi eux, François Mazon, l’ancien président de Capgemini France. La société a aussi rapidement obtenu le soutien d’Oséo à hauteur de 160 000 euros, agrémenté de l’accréditation du pôle Finance Innovation. Elle a développé le service \"Fortunéo Budget\" début 2012, en tant que marque blanche pour la filiale du Crédit Mutuel Arkéa. Dans la foulée, Linxo a levé 530 000 euros auprès de la banque bretonne (actuellement actionnaire) et de business angels. \"Aujourd’hui, le chiffre d’affaires devrait dépasser 200 000 euros d’ici à la fin de l’année, mais six mois restent encore à venir\", précise le président de Linxo, avant d’ajouter : \"nous sommes dans une logique de long terme\". La société connaîtra certainement une perte en 2012, mais espère parvenir à l’équilibre d’ici à fin 2013.L’utilisation de Linxo étant gratuite, l’entreprise génère ses revenus entre autres grâce aux espaces publicitaires présents sur le site et dans les emails de synthèse de comptes, envoyés chaque semaine. \"Cet espace de communication reste pertinent, en relation avec notre offre. Mais le principal gain vient de nos partenariats, avec Fortunéo par exemple. De nouveaux devraient voir le jour\", souligne Bruno Van Haetsdaele.Un marché en douce éclosion\"Le partenariat avec le Crédit Mutuel Arkéa facilite notre positionnement dans le domaine bancaire, soumis à une réglementation très stricte, pas forcément accueillante à l’égard de nouveaux arrivants. Cela nous crédibilise aussi fortement aux yeux des investisseurs\", affirme le fondateur. Et de poursuivre : \"dans ce domaine, tout reste à faire en France. Aux Etats-Unis, le marché est très mûr. Un homologue américain dénommé Mint compte entre 6 et 8 millions d’utilisateurs, et ce n’est qu’un seul acteur sur le marché. Nous sommes persuadés que l’idée a du potentiel\". Dans l’Hexagone, Boursorama offre une solution similaire, baptisée Moneycenter. Celle-ci est toutefois réservée à ses clients et ne rassemble que 14 banques.Les Français s’y convertissent  doucement, alors que l’offre ne cesse de se multiplier, voyant des concurrents arriver tous les jours. 
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